A Fidji, le secrétaire général de l’ONU demande de cesser de subventionner les combustibles fossiles

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PACIFIQUE - Mercredi à Fidji, devant le Forum des îles du Pacifique, le secrétaire général des Nations Unies a demandé aux pays de cesser de subventionner les combustibles fossiles.

Publié le 14/05/2019 à 14:22 - Mise à jour le 19/06/2019 à 16:00

PACIFIQUE - Mercredi à Fidji, devant le Forum des îles du Pacifique, le secrétaire général des Nations Unies a demandé aux pays de cesser de subventionner les combustibles fossiles.

Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres est à Fidji pour rencontrer les leaders du Pacifique, dont le président Edouard Fritch. « L’argent des contribuables ne devrait pas être utilisé pour stimuler les ouragans, répandre la chaleur et la sécheresse, faire fondre les glaciers et blanchir les coraux », a-t-il déclaré dans son discours, demandant aux pays d’arrêter de subventionner les combustibles fossiles, rapporte le Brisbane Times.

Le chef de l’ONU est en tournée dans les États insulaires du Pacifique en prévision du sommet sur le climat, qui doit durer une semaine à New York en septembre. Les États tels que Vanuatu et Kiribati, sont particulièrement vulnérables à la montée du niveau de la mer. « Ici, dans le Pacifique, l’élévation du niveau de la mer dans certains pays est quatre fois supérieure à la moyenne mondiale et constitue une menace existentielle pour certains États insulaires », a déclaré Guterres. « Un réchauffement planétaire de 1,5 degré causerait de graves dommages aux récifs tropicaux, mais si le réchauffement devait atteindre 2 degrés ou plus, il serait catastrophique pour la vie marine et les humains. »

M. Guterres a déclaré que les efforts visant à limiter le réchauffement devraient « inclure une tarification du carbone qui reflète le coût réel des émissions, ainsi qu’une accélération de la fermeture des centrales à charbon [et] l’arrêt des projets de nouvelles centrales ».

L’appel de M. Guterres en faveur de la lutte contre le changement climatique intervient alors que l’Agence météorologique japonaise a déclaré que le mois dernier était le deuxième record en date depuis 1891. Les températures ont été supérieures de 0,8 degrés à la moyenne au XXe siècle.

La Polynésie est représentée au Forum des îles du Pacifique par le président Edouard Fritch et le ministre de l’Environnement Heremoana Maamaatuaiahutapu.
Le président a rappelé les engagements qui avaient été pris à l’issue de la COP 21, avec l’Accord de Paris, il y a trois ans de cela, mais a demandé à ce que les nations, notamment celles produisant le plus de dioxyde de carbone causant l’effet de serre, aillent plus vite et s’impliquent davantage.

Il a rappelé également que les états et territoires du Pacifique sont particulièrement concernés par les effets du réchauffement climatique, et ce alors qu’ils ne sont pas responsables de cette situation. Dans ce contexte, la Polynésie française agit aussi pour faire en sorte d’avoir un développement économique sain, en prenant en compte les questions environnementales. Cela passe par des dispositifs incitatifs pour l’installation de panneaux solaire, pour la mise en circulation de véhicules hybrides et électriques, ou encore le recours à des technologies innovantes, comme par exemple la climatisation par l’eau de mer des profondeurs pour des projets privés ou publics.

La veille, le Président Edouard Fritch a, par ailleurs, également eu l’occasion de s’entretenir avec l’ambassadeur de France à Fidji, Sujiro Seam, pour évoquer ce sujet, ainsi que différents dossiers de coopération régionale. Une rencontre bilatérale du Président Fritch avec le secrétaire général de l’ONU est aussi programmée, à l’occasion de cette réunion internationale.

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