Filtre sanitaire au départ de Tahiti et Moorea

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Le haut-commissaire l’avait annoncé mardi : le dispositif de « filtration sanitaire » au départ de Tahiti et Moorea a été déployé vendredi matin au terminal de vols domestiques. Pour s’envoler dans les îles, plusieurs centaines de passagers ont dû montrer patte blanche. C’est-à-dire un justificatif de schéma vaccinal complet, ou un test négatif de moins de 48 heures assorti d’un motif impérieux.

Publié le 20/08/2021 à 14:38 - Mise à jour le 23/08/2021 à 14:40

Le haut-commissaire l’avait annoncé mardi : le dispositif de « filtration sanitaire » au départ de Tahiti et Moorea a été déployé vendredi matin au terminal de vols domestiques. Pour s’envoler dans les îles, plusieurs centaines de passagers ont dû montrer patte blanche. C’est-à-dire un justificatif de schéma vaccinal complet, ou un test négatif de moins de 48 heures assorti d’un motif impérieux.

Deux secondes en moyenne pour scanner le QR code d’un certificat vaccinal et presque autant pour contrôler un carnet vaccinal version papier. A ce rythme, les équipes d’Air Tahiti n’ont pas constaté de lenteur, ni d’accrochage au filtre sanitaire des passagers ce vendredi matin. « Pas d’impact particulier sur l’organisation, au contraire, les gens ont même hâte de tester leur QR code » indique la chef d’escale à Air Tahiti, Naikée Moasen.« Après on a reproduit le même schéma qu’à l’international, donc on est quand déjà un peu rodé ».

Deux couloirs permettent d’un côté les passagers vaccinés, de l’autre les tests négatifs assortis d’une attestation de motif impérieux. Un contrôle supplémentaire qui a vocation à préserver les îles des deux foyers infectieux principaux : Tahiti et Moorea. Ce qui n’empêchera pas la circulation du Covid. Le haut-commissariat le sait. Raison de plus pour maintenir en parallèle les gestes barrières. « Cette protection consiste à limiter le risque, l’empêcher signifierait couper les liaisons, on ne peut pas le faire, aujourd’hui les archipels ont besoin d’avoir ce vecteur pour transporter des médicaments, du matériel et des personnes » justifie le chef de la subdivision administrative des Tuamotu-Gambier, Frédéric Sautron.

Du côté des visiteurs européen, on ne s’étonne de la modalité de contrôle. Ces derniers ayant déjà pris l’habitude de voyager avec le pass sanitaire. « Si on a tout sur son téléphone, normalement il n’y a pas de soucis et avec l’application c’est rapide » commente Emilien, touriste français. Du côté des îliens, on voit plutôt d’un bon œil la mise en place de ce filtre à destination de leurs îles. « Je pense que c’est bien pour protéger nos îles et nos personnes âgées, à côté de ça il faut respecter les gestes barrières et se faire vacciner » souligneun passager au départ de Arutua, Alfred Taputuarai.

Mais si les touristes européens disposent d’un vrai pass sanitaire, le dispositif de restriction de circulation déployé ici pour protéger les îles n’en est pas un. « ça y ressemble, mais pour des raisons techniques et pratiques il n’est pas encore disponible tel qu’il existe en métropole où le pass sanitaire s’appuie sur trois critères : le certificat vaccinal, les résultats des tests de dépistage et le certificat de rétablissement » indique le chef de la subdivision administrative des Tuamotu-Gambier. « Mais nos équipes y travaillent pour faire un modèle adapté à la Polynésie ». Prévu par l’état d’urgence sanitaire, le pass sanitaire ne devrait pas voir le jour avant quelques semaines. Le temps notamment de centraliser certaines données médicales.

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