Soupçons de corruption à la confédération océanienne

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Publié le 08/04/2018 à 14:47 - Mise à jour le 24/06/2019 à 15:54

Cette annonce intervient trois jours après la démission surprise du président de l’OFC David Chung, à dix mois de la fin de son mandat et à deux jours d’une réunion au cours de laquelle ont été discutés dimanche les résultats de cet audit.

M. Chung a invoqué vendredi des « raisons personnelles » pour expliquer son départ, mais la Fifa a révélé dans la foulée que son audit avait mis au jour de « potentielles irrégularités » dans le projet du nouveau siège à Auckland de la Confédération.

La Fifa a annoncé la suspension temporaire de ses dotations à l’OFC, une arme dont l’organisation établie à Zurich s’est dotée dans la foulée des scandales de corruption qui ont plombé sa réputation ces dernières années.

L’OFC a indiqué qu’elle réaliserait son propre audit du projet et ses propres investigations.
« Le Comité exécutif de l’OFC a nommé un avocat extérieur pour mener une enquête interne sur de potentiels méfaits et lancer des actions judiciaires si nécessaire », a annoncé la confédération dans un communiqué.

Le New York Times a rapporté que M. Chung et l’ancien secrétaire général de l’OFC Tai Nicholas avaient accordé sans appel d’offres des contrats pour le nouveau siège à des entreprises sans expérience.
Le quotidien rapporte que l’audit de la Fifa aurait montré que nombre de ces entreprises avaient été créées juste avant que les contrats ne soient octroyés, et que l’audit mettait en cause les liens entre ces sociétés et les promoteurs du projet au budget estimé à 15 millions de dollars néo-zélandais (plus d’un milliard de Fcfp).

Cette affaire est loin d’être le premier scandale éclaboussant l’OFC.
M. Chung, un homme d’affaires de 55 ans né en Malaisie mais président de la Fédération de Papouasie-Nouvelle-Guinée, avait remplacé au pied levé en 2010 à la tête de l’OFC le Tahitien Reynald Temarii, impliqué dans un scandale d’achat de votes.
L’actuel siège de l’OFC à Auckland, ouvert il n’y a que huit ans, porte le nom d’un de ses anciens patrons, le Néo-Zélandais Charlie Dempsey, dont l’abstention surprise et encore controversée à ce jour avait permis en 2000 à l’Allemagne d’obtenir l’organisation de la Coupe du monde 2006 au détriment de l’Afrique du Sud.

Avec AFP

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