Marie-Moana Troja ou le surf à fleur de peau

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Publié le 13/12/2016 à 15:11 - Mise à jour le 24/06/2019 à 15:59

Fruit d’une passion entre un Réunionnais et une Tahitienne,  son prénom était tout trouvé. Marie-Moana. De l’océan Indien à celui du Pacifique, c’est dans le bleu qu’elle trouve son équilibre. Et de l’équilibre, il en faut pour dompter les vagues. Depuis l’enfance, les planches de surf font partie de son quotidien. Et depuis l’enfance, elle se rêve auréolée de gloire sur le circuit pro.

Si une partie de son rêve se réalise, elle fait désormais partie du circuit pro,  pour la gloire, il va falloir patienter. Pas trop longtemps, car signe annonciateur, elle fait partie des riders qui ont été filmés pour l’opus 2 de »Don’t Crack Under Pressure » de Thierry Donard qui sera présenté à la Nuit de la Glisse vendredi au Majestic Tahiti.

« C’était l’une des meilleures semaines de ma vie. » Son anniversaire et des vagues parfaites immortalisées sur pellicule en cadeau. « Je n’étais pas censée être dans le film au début. Thierry (NDLR: Thierry Donard) recherchait une fille et Hira Teriinatoofa, avec qui je m’entraînais, lui a parlé de moi, et au final je me retrouve dans le film. »

Marie-Moana a passé ces quatre dernières années en Australie avec deux objectifs: obtenir le bac et s’entraîner dur pour intégrer le tour pro du WQS.  « Le Bac c’était la priorité. De la fenêtre de ma chambre je voyais les vagues, mais il fallait que je travaille. » Disciplinée. Un atout pour qui veut faire carrière en pro.

« Là je pars dans quinze jours en Australie pour débuter une nouvelle saison. Les premières compétitions vont se tenir là-bas.je profite d’être à Tahiti pour surfer tous types de vagues et parfaire le physique. »

C’est à six ans que Marie Moana  prend ses premières vagues aux côtés de son père, un pionner de la glisse à la Réunion. Mais les multiples attaques de requin l’ont poussé à quitter l’île pour poursuivre sa passion. Ce pour quoi elle est faite. Elle a 14 ans, direction l’Australie, la Gold Coast. Sans la persévérance, la jeune femme n’aurait pas atteint son niveau actuel. 

Alain son père et entraîneur l’encourage au quotidien. Humble, opiniâtre, intelligente, fière, il ne tarit pas d’éloge sur sa fille. »On est tout le temps fier de ses enfants, quoiqu’il arrive. Mais qu’elle suive ce chemin, c’est une grande fierté. »

De l’océan Indien au Pacifique, Marie-Moana surfe les vagues pour réaliser son rêve. Un parcours atypique car jusque là  elle a participé à très peu de compétitions. En 2013, elle a été sélectionnée en équipe  de France pour participer au championnat du monde junior.  

De retour au fenua depuis six mois avec ses parents, elle se donne trois ans pour faire évoluer encore son surf et intégrer cette fois le championnat du monde de surf. Pour l’instant elle participe aux compétitions sur fonds propres, en attendant qu’un sponsor à la recherche de la nouvelle perle du surf tombe sous le charme de sa glisse.
 

Rédaction Web avec Thomas Chabrol

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