Bernadette Teapehu
« Je pense que c’est une très bonne chose. Ça permet de valoriser le handicap qu’il soit moteur ou mental. Cela nous permet d’intégrer le milieu sportif. On a besoin d’être mis en relation avec d’autres personnes. Parce qu’on est tout le temps dans des centres et on n’a pas toujours l’occasion de faire des rencontres. Se socialiser avec des gens qu’on ne connaît pas est un bon moyen de nous ouvrir. C’est aussi une chance pour les personnes handicapées de se faire connaître. Malheureusement, aujourd’hui ce n’est pas toujours évident. Ce type d’évènement est une opportunité pour l’amélioration des rapports entre la population valide et invalide. »
L’intégration du para va’a dans un évènement de cette ampleur permet aux personnes valides et celles portant un handicap d’appartenir à une même communauté. Sur l’eau, les différences ne semblent plus exister. Et c’est l’amour du sport et plus particulièrement l’amour du va’a qui importe le plus.
Pleine d’énergie, Bernadette veut partager avec tous un message d’encouragement et d’espoir.
« J’aimerais dire aux personnes qui sont dans ma situation et qui hésitent à faire du sport que ce n’est pas parce qu’on porte un handicap qu’on ne peut pas en faire. En plus, c’est bon pour notre santé. D’ailleurs, pendant les entraînements vous avez remarqué ma vitalité. Bien sûr pour nous, c’est différent, il faut adapter les moyens, mais on peut faire du sport, tout le monde peut faire du sport, à n’importe quel niveau. Ça fait très longtemps que je fais de la rame et je fais aussi des compétitions de natation. J’incite tout le monde, peu importe le physique à faire du sport ! »