« Il faut des années, voire des décennies, pour développer un médicament. Mais en situation de crise sanitaire, nous n’avons pas ce temps-là », explique Hongjun Song, directeur du programme de recherche sur les cellules souches à l’Institut d’ingénierie cellulaire à Johns Hopkins. « Donc au lieu d’utiliser de nouvelles molécules, nous avons choisi de tester des médicaments déjà existants », ajoute le Pr Guo-li Ming, professeur de neurologie à l’école de médecine de l’université Johns Hopkins. « De cette façon, nous espérons découvrir un traitement beaucoup plus rapidement ».
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A l’issue des expériences, trois médicaments ont présenté une forte efficacité : la molécule antivirale expérimentale PHA-690509, l’emricasan encore soumis à des essais cliniques pour le traitement de l’hépatite C, et un vermifuge, le niclosamide, utilisé depuis longtemps pour combattre les infections parasitaires intestinales, notamment le ver solitaire.
Toutefois le Dr Song souligne que « ces trois molécules sont efficaces en laboratoire, mais rien ne dit qu’elles fonctionneront de la même manière chez l’homme ». En effet, les chercheurs ignorent encore si le vermifuge peut pénétrer dans le système nerveux central des adultes ou des fœtus pour traiter les cellules neuronales infectées par Zika.