YouTube lance ses premières séries françaises sur son service payant

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Publié le 17/09/2018 à 15:02 - Mise à jour le 17/09/2018 à 15:02

La filiale de Google a multiplié les annonces dans les contenus ces derniers mois : elle prépare des séries en espagnol notamment avec l’acteur Gael Garcia Bernal, une série de science-fiction avec l’acteur de Harry Potter Tom Felton, une autre avec Kirsten Dunst coproduite par George Clooney…

Les séries françaises seront disponibles au format 4K dans les 17 pays où YouTube Premium est accessible.
« Groom » (10 épisodes de 22 minutes), portée par le collectif Studio Bagel (groupe Canal+), suit William, fils du propriétaire d’un grand hôtel qui va devoir endosser le rôle de groom dans l’établissement pour ne pas être déshérité.
Cette comédie, qui s’appuie sur une web-série, s’inspire de « H » et de « Palace ». Marc Lavoine, Marthe Villalonga, Kyan Khojandi ou la youtubeuse Natoo y feront une apparition. 

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« Les emmerdeurs » (10 x 26 minutes), portée par Golden Moustache (groupe M6), est une comédie située pendant la deuxième guerre mondiale, où quatre jeunes qui acquièrent des super-pouvoirs vont être enrôlés dans la Résistance.
Consécration pour YouTube, cette comédie loufoque, qui s’inspire d’Indiana Jones, de la série Misfits et de l’univers de Joss Whedon (« Buffy ») selon ses créateurs, a été sélectionnée par le Festival de fiction de La Rochelle.

Les séries, qui émanent de réseaux de chaînes YouTube qui comptent des millions de vues, ont été sélectionnées après un appel à projets « avec un brief très large laissant aux créateurs leur liberté éditoriale et créative », explique à l’AFP Justine Ryst, directrice en charge des partenariats YouTube pour l’Europe du Sud.
« C’est important dans l’équation d’avoir une audience déjà installée. On peut s’appuyer sur une base de 2.000 fans qui viennent à l’avant-première (mardi soir à Paris, ndlr), c’est plus facile que de partir de zéro », estime-t-elle.

YouTube Premium, qui a également lancé des séries allemandes et britanniques, propose à ses abonnés une soixantaine de programmes originaux exclusifs dont environ 80% sont américains (documentaires, reality shows, fictions…). Le service vise le lancement de 50 nouveautés dans les mois à venir.
Pour l’instant, YouTube n’a pas d’autres projets français : « On est dans une démarche progressive. On veut voir comment les séries seront acceptées, comment elles voyageront et à partir de là, en développer d’autres éventuellement », indique Justine Ryst.

Elle ne souhaite pas en revanche parler budget ou dévoiler le nombre d’abonnés payants (le service a été lancé en 2015 aux Etats-Unis, en juin 2018 dans les autres pays).
Pas question non plus de se présenter comme un producteur de contenus : « nous ne sommes pas dans une logique d’éditeurs. »

Le développement des contenus payants, qui n’ont pas vocation à être diffusés ailleurs, ne remettent pas en cause le modèle économique de YouTube, une offre gratuite financée par la publicité, insiste-t-elle. « C’est une offre qui s’inscrit dans un temps plus long, davantage visionnée sur les écrans de télévision et complémentaire de l’offre gratuite consommée sur mobile », précise-t-elle.

AFP

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