De la rue aux jeux olympiques, il n’y a qu’un pas. En un peu plus de 40 ans d’existence, le breakdance s’est répandu à travers le monde. Au fenua, l’association « Yes We Dance » milite pour le faire mieux connaître, tout comme l’ensemble de la culture hip-hop.
« Il y a dix ans, on avait déjà organisé des ‘Yes We Dance’ en 2011, 2012 et 2013. A cette époque-là, le breakdance était très populaire, ici, auprès des jeunes. Ça c’est un peu perdu. Il y a d’autres styles de danses qui se sont créés. Nous, on a voulu remettre ça au goût du jour, car on n’a jamais lâché. C’est toujours notre passion », explique la présidente de l’association, Valentine Bluet.
L’opération vise donc à susciter de nouvelles vocations. La discipline fera d’ailleurs son entrée aux Jeux Olympiques l’an prochain. Les danseurs qui s’exerçaient dans la rue, il y a quelques années, sont aujourd’hui des sportifs accomplis, comme le souligne Valentine Bluet : « Ça s’est beaucoup professionnalisé. On a de super danseurs ici. Mon ami Johan a ouvert son école. Juju est champion de France et a aussi ouvert son école. On a aussi les All In One qui sont aussi champions. Ça peut donner un but, aider à donner le meilleur de soi-même pour réussir dans la vie ». « J’ai commencé le hip-hop à 12 ans », confie de son côté Jean-Jacques Maihiti, Champion de France en 2017, « aujourd’hui, j’ai 31 ans, c’est devenu ‘lifestyle’ ».
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Le graffeur Tropik’art se souvient, lui, de ses débuts, ici même au Parc Bougainville : « On venait les mercredis après-midi. Ça fait du bien de revenir ici, car c’est là que le graff a commencé. Aujourd’hui, le graffiti, la fresque murale, est de plus en plus accepté par la société ».
Né dans le quartier du Bronx à New-York, dans les années 70, le breakdance a vu s’affronter des générations de groupes rivaux lors de concours improvisés appelés battles. 40 ans plus tard, ces jeunes suivent la tendance, mais toujours dans une ambiance bon enfant.