Violence à l’école: ça suffit!

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Publié le 23/03/2016 à 10:10 - Mise à jour le 23/03/2016 à 10:10

Au collège Henri Hiro, des insultes, des menaces et des coups ont entraîné 3 jours d’incapacité de travail pour un professeur. Une situation que nos confrères de la Dépêche ont révélé ce matin. « A Henri Hiro, la violence est quotidienne. D’abord, entre les élèves eux mêmes, parce-que c’est déjà assez violent, il y a même du racket, et on sait qu’il y a de la consommation de cannabis (…) et puis il y a de la part d’une partie des élèves du collège une totale inadéquation aux institutions. Ils viennent ici en territoire conquis, ils pensent qu’ils peuvent se permettre d’envoyer promener les adultes, les insulter, les frapper… depuis le début de l’année on est à 7 agressions, dont une sur le collègue d’EPS qui a pris des coups dans la figure et dans les jambes » explique Jean-Patrick Levêque, président du syndicat national de l’enseignement secondaire, au micro de TNTV. Il ajoute: « ‘« Une petite partie des élèves se conduit comme des caïds à l’intérieur de l’établissement. C’est un peu une zone de non droit. » 
 
La semaine dernière, c’est la confiscation d’une boite de pakalolo à un élève, par un professeur d’EPS, qui met le feu aux poudres . Le collégien de 4ème répond par des coups. La Direction générale de l’éducation et des enseignements condamne ce geste et souhaite rétablir rapidement un climat plus serein dans le collège : « Une plainte a été déposée. L’élève passera devant le juge des enfants. Il y a une réponse de l’établissement en terme de sanction éducative, et une réponse de la Justice. » explique le directeur de la DGEE. Cyril Desouches ajoute: « Tous les établissements scolaires connaissent des phénomènes de violences, soit exportées de l’extérieur de l’établissement, soit parce-que le sens de l’école n’est pas forcément compris par les parents comme par les élèves, donc pour nous, il y a un enjeu important autour de ce sens de l’école et du partage de règles communes entre les parents et l’institution scolaire. c’est la question de la parentalité qui est au coeur de notre problématique. »
Une rencontre avec les enseignants est également prévue. 
 
Le collège Henri Hiro classé en REP + (Réseau d’éducation prioritaire +) a mis en place de nombreuses actions de sensibilisation et de prévention pour encadrer ses 700 élèves. Sa direction déplore que les efforts de la majorité soient mis à mal par une poignée d’élèves difficiles. 
Rédaction web

Cyril Desouches, directeur de la direction générale de l’Education et des enseignements (DGEE)

Jean-Patrick Levêque, président du Syndicat national de l’enseignement secondaire

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