« Nous souhaitons sensibiliser les autres riverains qui ne sont pas au courant, et la population, à cette construction qui générera des nuisances visuelles. (…) Il y aurait également des nuisances sonores puisque pour déplacer les bateaux, il y a des bip très stridents qui s’entendent à 1 km dans la montagne parfois. Et puis il y a un éventuel danger en cas de cyclone puisque les bateaux qui sont très haut perchés comme ça peuvent très vite se renverser et venir sur la route (…) ça représente également une perte de valeur immobilière pour les résidents avec cette vue qui est gâchée », estime Vincent Dropsy, riverain.
Depuis l’autorisation de construire qui lui a été délivrée, le Plan général d’aménagement de la commune a changé, et rend impossible les travaux.
« Notre seul tord c’est de ne pas avoir renouvelé la demande puisqu’elle avait été acceptée. Le temps est passé et effectivement la demande est caduque, elle n’est plus valable », admet Philippe Olite directeur d’exploitation de la Marina Taina.
Vendredi, le maire de Punaauia a demandé l’arrêt des travaux au Port autonome, qui indique n’avoir été informé de ces travaux qu’il y a un mois, alors qu’ils étaient commencés. Le Port a mis en demeure Marina Services de cesser la construction. « Nous avons arrêté les travaux comme nous l’a demandé monsieur le maire. Ensuite nous allons dialoguer pour défendre notre projet. Il faut savoir qu’un projet comme celui ci est quand même très important au titre du pavillon bleu, de la qualité des eaux sur la commune et le lagon. A chaque fois que vous développez un port à sec, vous stockez des bateaux hors de l’eau, sans polluant, cuivre, étain, plomb, tous ces produits toxiques pour les coraux. Le développement des ports à sec est très important et notre pavillon bleu c’est très important de le défendre de cette façon. »