Vidéos – 50 à 60 nouveaux cas de tuberculose par an en Polynésie

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Publié le 24/09/2018 à 12:36 - Mise à jour le 24/09/2018 à 12:36

Le lycée Paul Gauguin est en alerte : comme nous l’annoncions lundi soir, un cas de tuberculose a été détecté. Il s’agirait d’une enseignante en mathématiques, absente en raison d’une infection pulmonaire déclarée une semaine avant les vacances scolaires.  Selon d’autres sources, c’est un adolescent qui pourrait avoir contracté la maladie. 

>>> Lire aussi : Vidéo – Un cas de tuberculose détecté au lycée Gauguin

Un protocole a rapidement été mis en place. La direction du lycée a informé les parents lundi. Le personnel de l’établissement est convié à une réunion d’information mardi en fin d’après-midi. « A partir du moment où le BVS (Bureau de Veille sanitaire, NDLR) nous a alerté de ce cas là, on s’est réunis avec l’infirmière conseillère technique de la DGEE pour établir le protocole : comment on repaire les élèves, comment on les joints etc. C’est une procédure d’alerte maîtrisée. Il ne faut pas paniquer mais être en alerte donc on a tout mis en place pendant les vacances de septembre pour que les choses soient opérationnelles dès ce lundi avec les parents », explique Thierry Delmas, directeur de la DGEE. 

Des dépistages des adultes et des élèves vont avoir lieu : « la priorité c’est d’être efficace. Le BVS a concentré sur 4 jours ses tests avec des transports qui vont être organisés par l’établissement, de l’établissement à la clinique Cardella sur 4 jours. Donc ça va effectivement perturber un peu mais tout est mis en place pour que les cours soient rattrapés, photocopiés pour les élèves qui n’auraient pas pu suivre 1h, 2h ou 3 heures de cours. C’est un temps limité. La priorité c’est quand même la précaution et faire en sorte que ces élèves et adultes soient testés. »

Le dépistage des élèves du lycée Gauguin débutera le 15 octobre et s’étalera sur deux semaines pour la première partie. Un contrôle sera ensuite fait dans 3 mois. Le dépistage des enseignants et personnels administratifs devrait quant à lui débuter dès la semaine prochaine. 

> 50 à 60 nouveaux cas par an en Polynésie

En Polynésie, 50 à 60 nouveaux cas sont dépistés chaque année selon le bureau de veille sanitaire. « Quand il s’agit de tuberculose pulmonaire contagieuse comme c’est le cas là, on déclenche une enquête autour du cas c’est-à-dire qu’on va dépister les contacts autour de la personne dans le milieu familial et dans le milieu professionnel ou scolaire ou associatif. Quand ça se passe en milieu scolaire, l’enquête peut prendre une ampleur très importante parce qu’il y a beaucoup de contacts », explique le docteur Marine Giard, médecin responsable du Bureau de veille sanitaire. 

Pour définir les personnes à dépister, les médecins doivent remonter jusqu’à 3 mois avant le début des symptômes. « Là en l’occurrence, il faut qu’on dépiste des personnes qui sont au lycée cette année à cette rentrée scolaire et qui étaient déjà au lycée l’année dernière. »

> « Être vigilant et consulter quand on a un doute »

« C’est une maladie qui est sérieuse, dont on peut mourir si on ne se traite pas mais dont on guéri si on se traite bien. Il faut s’en préoccuper, c’est-à-dire qu’il faut traiter les cas, il faut les dépister. Il ne faut pas paniquer mais il faut avoir à l’esprit que ça existe, qu’elle circule en Polynésie. Il faut être vigilant et consulter quand on a un doute, quand on présente des symptômes respiratoires qui durent plus de 3 semaines », conseille le docteur Giard. 

Il est possible d’être infecté sans contracter la maladie. « Quand on est infecté mais qu’on a pas développé la maladie, suivant les cas, on peut proposer un traitement qui est plus léger mais qui dure quand même 3 mois, pour diminuer les risques de passage à la maladie. Mais ce traitement on le propose dans certaines circonstances. » 

Rédaction web (Interviews : Thomas Chabrol)

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