Vidéo – Transports : plus de bus, des horaires fixes, une meilleure desserte annoncés

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Publié le 25/01/2018 à 15:50 - Mise à jour le 25/01/2018 à 15:50

Après des années d’attente, les transports en commun de Tahiti sont enfin en passe d’être améliorés. L’appel d’offres pour la délégation de service public, qui devait être lancé en 2013, sera finalement publié d’ici deux semaines. Il prévoit notamment de doubler le nombre de bus en circulation, d’améliorer la desserte dans les vallées, d’imposer des horaires fixes et de proposer une offre de transports le dimanche, tout ça pour un tarif de billet qui restera le même. 

Quatre nouveaux bus, flambant, neuf ont été inaugurés ce vendredi matin par NTCE, le transporteur de la Cote Est. Équipés de caméras de vidéosurveillance, de ceintures de sécurité et d’un écran de télévision, ils viendront compléter l’offre de transport scolaire de la Presqu’île. Six autres bus seront livrés dans le courant de l’année, pour un investissement total de 230 millions de Fcfp, sans défiscalisation. « Il fallait absolument qu’on investisse déjà dans quelques bus cette année en attendant l’appel d’offres parce qu’il y avait des bus vraiment vétustes, qui ont dépassé le million de kilomètres. Il était urgent de les changer », avoue le directeur de la société NTCE, Willy Chung Sao

Il faut dire que la Fédération des parents d’élèves, dont le président est aujourd’hui porte-parole du Tahoeraa, a lancé la semaine dernière une pétition pour dénoncer les conditions de transports des élèves de la Presqu’île. « Les bus doivent transporter 42 élèves et on en transporte une soixantaine. Ils doivent arriver un quart d’heure avant la sonnerie soit 7h15. Mais les enfants n’arrivent jamais à 7h15. Soit ils arrivent à 5 ou 6 heures du matin, soit ils arrivent à 7h45 ou 8 heures », lance Yannick Laughlin président de l’association des parents d’élèves du collège de Taravao

Mais les problèmes de retard devraient être résolus en 2019, avec la désignation d’un seul délégataire de service public, qui s’occupera de tous les transports en commun de Tahiti et devra s’acquitter d’un cahier des charges exigeant.
« On va mieux desservir les vallées, on va imposer le respect des horaires, on va demander un meilleur comportement du personnel, une meilleure information à l’attention des usagers », assure le ministre de l’Equipement Luc Faatau. 
« Faut-il avoir des arrêts de bus déjà ! C’est ce qu’on attend depuis 2001 », souligne Willy Chung Sao.

D’après le ministre de l’Équipement, une cinquantaine d’arrêts de bus seront construits avant la fin de l’année.
D’autres défis attendent la société qui s’occupera des transports en commun de Tahiti. Elle devra racheter le parc à matériel des deux autres et reprendre leurs salariés, mais elle devra aussi investir dans l’achat de nouveaux véhicules. Le Pays exige que 200 bus minimum soient mis en circulation. Aujourd’hui, selon le Pays, il y en aurait 107, selon les transporteurs, 180… En 2011, ils étaient plus de 300.
Autre grand changement dans la vie des usagers. Le nouvel appel d’offres imposera aux transporteurs de faire circuler ses bus le dimanche.
 

Reportage Tamara Sentis

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