Au même moment à Mataiea, une réunion se préparait initiée par l’association No t’ou here ia Mataiea.
Sam Amaru était présent. Il est l’auteur d’une vidéo publiée le 30 janvier sur Facebook. Dans cette vidéo, il interpelle le gouvernement. Faisant un parallèle avec les essais nucléaires qu’Edouard Fritch aurait laissé faire, il critique le projet d’île flottante. Sa vidéo a été vue plus de 76 000 fois. « J’ai des messages du Quebec, de Toulouse etc. Du monde entier », raconte-t-il au micro de Tahiti Nui Télévision.
Sam Amaru dit s’être « informé ». Pour lui, l’argument de la montée des eaux n’est pas valable « La population n’aura pas accès parce que c’est cher. Les arguments remplis de mensonges, je n’en veux plus ».
Il y a moins d’un mois maintenant, un collectif de pêcheurs ont constitué une association, No to’u here ia Mataiea… Ils craignent de ne plus pouvoir pêcher et subvenir à leurs besoins… « Ici à Mataiea, notre maire fait des projets sans nous prévenir. On n’est pas contre les projets, mais le problème c’est qu’il ne nous informe pas. C’est après qu’on sait qu’il y a un projet », explique son président, Antoine Matetei. Aujourd’hui, c’est le projet d’île flottante qui est dans son viseur : « ils n’ont qu’à le faire à Moruroa ! » lance-t-il.
Le maire de Teva i uta a demandé à ce que ce projet soit d’abord mis en concertation au sein du conseil municipal, avant d’être présenté à sa population.
A l’issue de la réunion, jeudi soir, une pétition a été rédigée pour contrer ce projet d’île flottante sur le site d’Atimaono. Une manifestation pacifique est également en préparation pour le week end prochain.
Quoiqu’il en soit, pour le Pays il n’y a pour l’instant aucun projet en route…