Vidéo – Incendie des fare pote’e : comment lutter contre l’incivisme au fenua ?

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Publié le 09/11/2018 à 9:17 - Mise à jour le 09/11/2018 à 9:17

Installés récemment au Boulevard Pomare, sur le tronçon entre la rue du 22-septembre et la rue François Cardella, dans le cadre des derniers travaux d’aménagement réalisés par le Pays, il ne reste aujourd’hui plus grand chose de deux fare pote’e : les toits en pandanus ont été en grande partie endommagés par deux incendies le week-end dernier. Parmi les suspects, un mineur de 15 ans a été placé en garde à vue. Il a reconnu les faits et a expliqué qu’il était « stressé ». Selon Remy Brillant, le directeur des services de la mairie de Papeete, les dégâts dépassent le million de francs. Le ministre de l’Equipement, René Temeharo, a lancé un appel à la population pour le respect et le civisme quant aux aménagements publics.

Depuis, cette affaire ne cesse de déchaîner les réseaux sociaux. Vous avez été plus de 400 à réagir à notre question de la semaine « Que faut-il faire pour lutter contre l’incivisme ? ». Une grande partie des internautes sont pour la répression. Certains proposent un couvre-feu pour les jeunes à partir de 21h30 -comme cela se fait déjà dans quelques villes en France, tandis que d’autres parlent de sanctionner en donnant des travaux d’intérêt général « comme par exemple réparer leurs bêtises ». D’autres encore préconisent de mettre des amendes : « et si ce sont des mineurs, on touche on portefeuille des parents ». Vous avez été aussi nombreux à réclamer le retour du service militaire.

Mais si des mesures répressives sont proposées, des mesures préventives le sont également : « C’est avant la répression qu’il faut agir » indique un internaute. Beaucoup parlent du manque d’éducation des jeunes à l’école et à la maison : « parents, vous êtes responsables, faites votre job ! ». Certains imaginent même des campagnes de sensibilisation « au respect des citoyens, des touristes, de la nature, du Pays. À la radio, à la télé, sur des panneaux routiers, sur les réseaux sociaux… ». Une autre internaute regrette quant à elle que les problèmes sociaux, qui sont souvent à l’origine du désœuvrement des jeunes et de leur dérapage, ne soient pas assez pris en compte.

Pourtant, la délinquance est à la baisse

En octobre, le haut-commissaire a dévoilé les chiffres de la délinquance et leur évolution sur les cinq dernières années. Des chiffres qui montrent beaucoup de stabilité. En effet, après une augmentation en 2015, ces faits (vols sans violence, dégradation, destruction…)  sont en constante baisse depuis, avec notamment 374 faits en moins entre 2016 et 2017. La tendance est aussi à la baisse concernant le nombre des mineurs mis en cause.

>>> Lire aussi : Une délinquance contenue, à l’exception des violences sexuelles

Mardi 13 novembre, le haut-commissaire de la Polynésie française, René Bidal, présentera un grand plan de prévention contre la délinquance.
 

Rédaction web avec Bertrand Parent

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