Vidéo – Ces additifs alimentaires qu’on retrouve partout

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Publié le 17/10/2018 à 8:57 - Mise à jour le 17/10/2018 à 8:57

Ils sont présents dans la plupart des produits que nous achetons. Eux, ce sont les additifs alimentaires. Des substances qui ont pris place, ni vu ni connu, dans la liste des ingrédients inscrite au dos de chaque emballage. Colorants, antioxydants, édulcorants, conservateurs, pour ne pas dire carbonate de potassium, palmitate d’ascorbyle, dioxyde de silicium ou encore nitrite de sodium… Des produits dont les références laissent le consommateur perplexe : E 150, E 621, E 450, E 250. E pour Europe et un numéro pour le rôle de chacun de ces ingrédients.
 
« Certains additifs qui ont un rôle de conservation, donc un rôle important, explique Anaëlle Paupier, diététicienne à la direction de la Santé. D’autres, comme les colorants, sont là uniquement pour donner une jolie couleur à l’aliment. Certains vont jouer uniquement sur la saveur, donc un exhausteur de goût. Certains additifs sont indispensables, d’autres le sont un petit peu moins et sont juste une question d’habitude et d’aspect du produit. »

> Des substances potentiellement cancérigènes

Grâce aux colorants par exemple, le jambon a l’air plus rose et plus appétissant. Il se conservera plus longtemps si on y ajoute un peu de nitrite de sodium. Dans une charcuterie de la place, la transparence sur l’usage de ces produits, aujourd’hui très décriés, n’est pas un vain mot. « Il y a une véritable discussion entre l’artisan et le consommateur qui lui dit : mon jambon est marron, mais il sera meilleur pour ta santé parce qu’il n’y a pas de nitrite de sodium, souffle le directeur de production de ladite charcuterie. Mais au niveau industriel, si on essaie de faire un jambon sans nitrite de sodium, le jambon va avoir une couleur grisâtre et, au niveau attrait, ça ne va pas être vendable… »
 
Seulement voilà, le nitrate de potassium ou E 249 et le nitrite de sodium, aussi appelé E 250, peuvent entraîner asthme, hyperactivité, insomnies, vertiges, baisses de tension, mais pas seulement. Quand le nitrite de sodium est ingéré, il va subir des transformations chimiques à l’intérieur de l’organisme. « Et les composés qui résultent de ces transformations peuvent devenir des nitrosamines, qui sont des substances potentiellement cancérigènes… », confie la diététicienne.

> Privilégier les produits frais

Dans le monde, il existe plus d’un millier d’additifs. Certains sont naturels, d’autres chimiques. Ils peuvent aussi être classés par degré de nocivité. La majorité des substances est inoffensive, mais bon nombre de ces mélanges sont très dangereux pour l’être humain. L’association de protection des consommateurs polynésiens avait déjà pointé du doigt l’usage d’additifs dans les produits de fabrication locale.
 
Mais pour réduire notre consommation de ces mélanges nocifs, la meilleure solution reste de privilégier les produits frais, en préparant soi-même ses plats. Et si vos recettes vous renvoient vers ces étals de conserves et autres produits séchés, il est peut-être nécessaire de bien analyser l’étiquetage nutritionnel. Les premiers ingrédients sont ceux qui sont majoritairement présents dans le produit.
 
 

Rédaction Web avec Brandy Tevero et Naea Bennett

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