Vers une suspension du permis D dans les auto-écoles de Tahiti ?

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Publié le 17/01/2019 à 16:51 - Mise à jour le 17/01/2019 à 16:51

C’est une situation qui dure depuis l’an dernier déjà. Le syndicat des auto-écoles de Polynésie avait d’abord exposé ses préoccupations à Luc Faatau, alors ministre de l’Equipement. Après lui, c’est René Temeharo qui prenait les rênes du Transport. Les centres de formation au permis de conduire s’étaient alors également entretenus avec le nouveau ministre au mois de novembre 2018 afin de lui exposer leur souhait de renouveler tout le parc automobile des 19 auto-écoles de Polynésie. Mais presque trois mois plus tard, leur demande reste sans réponse. « Nous n’avons plus de direction des Transport terrestre, donc on navigue juste avec les services des permis de conduire, on ne peut pas aller bien loin… Il n’y a pas de projet à mettre en place, pas de suivi… et surtout, nous n’avons aucune réponse du ministère » déplore Gérald Chauney, président du syndicat des auto-écoles de Polynésie française.

« On a des groupes lourds qui arrivent à terme, cela concerne un centre de formation à Tahiti, mais cela reste difficile à gérer pour lui. Ce sont des investissements importants. Cela n’avance pas. On a l’impression d’avoir un désintéressement de la part du gouvernement en ce qui concerne la sécurité routière. Le problème, c’est que ceux qui s’investissement lourdement dans le permis transports en commun, ne le font pas pour le loisir, mais pour trouver du travail. Sans permis, pas de travail. Donc pour le gouvernement, ce n’est pas une priorité que les gens aient du travail… » poursuit Chauney. En effet, plus qu’un permis de conduire, c’est un permis de travail pour certains, notamment les chauffeurs des transports en commun. 

À Tahiti, seul un établissement d’enseignement sur les 19 propose les formations au permis poids lourds et il y a des demandes de passages toutes les semaines. Pour Chauney, le renouvellement des véhicules lourds est urgent. La durée d’un véhicule est de 5 ans maximum : « On doit les mettre au norme tous les ans. Et généralement, nos voitures ne tiennent que 3 ans, elles font beaucoup de kilomètres. Les auto-écoles risquent d’être bientôt mises en difficulté ».

Aujourd’hui, ni la direction des Transports Terrestres ni le ministère ne semblent s’alarmer. Le syndicat des auto-écoles ne comprend pas. Contactée ce vendredi matin, personne, selon la présidence, n’est disponible pour répondre au syndicat tant du côté du ministère que de la vice-présidence pour les demandes de défiscalisation.

Rédaction web avec Brandy Tevero

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