Le Seasteading institute, qui regroupe des chercheurs, biologistes, investisseurs et ingénieurs, s’intéresse depuis 2008 au développement de l’humanité sur les océans… et a imaginé une sorte de laboratoire off-shore qui pourrait voire le jour au fenua.
Pourquoi ces scientifiques et techniciens ne s’installent pas sur l’une de nos 118 îles? Justement car ils cherchent des réponses à la montée des eaux, à la production d’eau potable et d’énergies à partir de la mer… des solutions qui pourraient profiter, à terme, à nos atolls, et pas seulement…
« L’intérêt, c’est pas tant l’île flottante que toutes celles et ceux qui s’intéressent aujourd’hui à concourir ensemble pour réaliser un certain nombre de prouesses technologiques sur ce qui pourrait se faire lorsque les gens vivent en communauté » explique le porte parole du gouvernement, Jean-Christophe Bouissou. « Par exemple : comment on traite les déchets, comment on fabrique de l’électricité à partir de ces déchets, comment on tire de l’énergie de la mer, comment à partir de la nanotechnologie on peut fabriquer des matériaux pour réaliser des plateformes qui tiennent sur la mer. Cette idée d’île flottante c’est la collaboration de plusieurs universités américaines, d’industriels qui s’intéressent à ce sujet. La Polynésie pourrait en profiter (…) Demain, nous pourrions aussi avoir des solutions à apporter au monde en matière de climat, de montée des eaux », espère le ministre.
Aux sceptiques, il répond : « La Polynésie est la destination où toutes ces intelligences sont en train de regarder, parce-que nous acceptons de travailler avec eux. Nous allons avoir, demain, des chercheurs, des scientifiques, des industriels, des gens qui ont la capacité financière de faire des choses chez nous, et nous leur dirions : ça ne nous intéresse pas? Bien sûr que ça nous intéresse! C’est pour cela que le président et tout le gouvernement souhaitent passer toute l’année à étudier la faisabilité d’un tel projet (…) Il faut s’intéresser aux aspects réglementaires, à l’impact sur l’environnement, au traitement des déchets dans ces ensembles là… Ces personnes ne jettent pas leur argent par les fenêtres, ils veulent savoir quelle est la faisabilité d’un tel projet », conclut-il.
Si cette cité de de 7 500 m² voit le jour, le Seasteading institute assure qu’elle respectera l’environnement et la culture locale.