Une centaine de personnes dans la rue pour dire stop à la souffrance animale en Polynésie

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Publié le 25/05/2018 à 15:25 - Mise à jour le 25/05/2018 à 15:25

Des chats et des chiens errants toujours plus nombreux et des actes de barbaries relayés sur les réseaux sociaux :  c’est ce qui pousse certains citoyens à agir. Ce samedi matin, ils se sont mobilisés pour une marche pacifique dans les rues de Papeete. Objectif de la manœuvre : sensibiliser le reste de la population à la cause animale. Evelyne Bijard, présidente LEV, est l’organisatrice de l’événement. Elle s’insurge :

« Ce sont les portées de chiots qui sont balancés en bord de route dans les cartons au lieu de les faire euthanasier, ce qui est gratuit chez certains vétérinaires. Et puis la maltraitance : des gens qui quand ils sont un peu énervés vont taper sur leurs chiens. »

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Pour mettre fin à la souffrance animale, les manifestants réclament l’application de sanctions. Les lois existent, mais très peu sont respectées. Les personnes malveillantes à l’égard des chiens et des chats ne sont pas toujours sanctionnées. Beaucoup le regrettent. Une militante lance :

« Il faut que les gens soient responsables. Il faut que les lois qui sont dans le JO soient respectés. L’abandon de l’animal est puni de 3,5 millions de francs… »

Les marcheurs ont convergé de la place Jacques Chirac vers l’assemblée de la Polynésie française, en devant le haut-commissariat et la présidence. Elles ont scandé : « Stérilisation, la solution ! » Pour eux, un des outils principaux pour mettre fin au fléau de la souffrance animale reste la stérilisation.

Teipo Homai, regrette :

« Il y a trop d’animaux. Rien que quand tu sors de chez toi, tu vois la misère animale ! »

Evelyne Bijard renchérit :

« Si vous un couple de chat, un chat et une chatte. Ces chats se reproduisent. Les descendants vont aussi se reproduire. En quatre ans, vous allez atteindre 20 000 chats. » 

La stérilisation est loin d’être automatique au fenua. Par manque paresse, par honte, mais aussi par manque de moyens. De nombreux vétérinaires font des efforts pour baisser les coûts de l’opération. Mais pour certains propriétaires d’animaux, cela reste trop élevé. Sylvia souligne :

« Le problème c’est que ça coûte très cher, et beaucoup de gens n’en ont pas les moyens. Il faudrait faire intervenir vétérinaire sans frontière ou que les pouvoirs publics mettent des choses en place. »  

Lors de la dernière mandature, un texte de loi a été adopté par les représentants de l’APF pour exonérer de TVA les actes de stérilisation. Pendant la campagne électorale, l’Alliance pour le respect et la protection des animaux (Arpap) avait adressé une lettre ouverte aux candidats aux élections territoriales.

Edouard Fritch a indiqué qu’il souhaité poursuivre son engagement pour la protection des espèces et consacrer des moyens pour les campagnes de stérilisation, d’identification ou de soins vétérinaires. Les militants attendent de voir les actes.  
 

Rédaction web avec Tamara Sentis 

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