Un Polynésien sur deux a une « vision positive du tourisme »

Publié le

Tahiti Tourisme vient de dévoiler, ce vendredi, une étude sur la perception du tourisme par la population. Il en ressort que 51 % des Polynésiens en ont une « vision positive », alors que 3 % d’entre eux y sont « hostiles ». Un sentiment qui varie selon les archipels.

Publié le 01/03/2024 à 14:45 - Mise à jour le 01/03/2024 à 14:48

Tahiti Tourisme vient de dévoiler, ce vendredi, une étude sur la perception du tourisme par la population. Il en ressort que 51 % des Polynésiens en ont une « vision positive », alors que 3 % d’entre eux y sont « hostiles ». Un sentiment qui varie selon les archipels.

Cette étude a été menée dans le cadre de la mise en place de la stratégie du tourisme durable du Pays, Fāri’ira’a Manihini 2027. Près de 4 300 Polynésiens des 5 archipels y ont contribué.

Il en ressort qu’environ un habitant sur deux (51 %) a une « vision positive » du tourisme. Et une large majorité de résidents estime que « la Polynésie française doit continuer à se promouvoir pour attirer ». Mais « près de la moitié » de la population considère « que l’impact du tourisme sur la vie des habitants n’est pas suffisamment pris en compte », notamment à Tahiti, Moorea et Bora Bora. 3 % des Polynésiens sont, eux, « hostiles » à la venue de visiteurs.

Autre enseignement : « une large majorité des habitants juge que le tourisme a une influence positive sur l’économie locale, l’emploi (…) ou encore la préservation et la mise en valeur du patrimoine ». Mais concernant l’environnement et la propreté des espaces publics, leur avis est plus négatif (23 et 22 % d’opinions négatives).

En outre, 53 % des Polynésiens déclarent « ne pas ressentir de nuisances liées au tourisme » contrairement aux 11 % qui disent les subir toute l’année et 36 % « plus occasionnellement ». « La part de ceux qui perçoivent les nuisances est logiquement plus élevée dans les îles à plus forte pression touristique comme Tahiti, Moorea et Bora Bora. A l’inverse, les îles Marquises et les Tuamotu-Gambier bénéficient de scores plus bas », souligne l’étude.

Une redistribution inéquitable pour la majorité des Polynésiens

Ceux qui ressentent des nuisances évoquent les difficultés de circulation (56 %), la hausse des prix de l’immobilier (52 %) et la « dilution du mode de vie local » (37 %).  

Quant aux retombées économiques, une minorité (47 %) considère que le tourisme favorise une « redistribution équitable ». Et pour ce qui est des croisières, seuls 37 % d’entre eux « leur reconnaissaient davantage de conséquences positives que négatives ».

Enfin, les Polynésiens demandent à être plus consultés « pour pouvoir prendre part aux décisions et s’exprimer sur la réalité des enjeux propres à leur île » et être « associés au développement du tourisme ».

« Si la grande majorité des résidents ont conscience de ce que le tourisme génère sur le plan de l’économie, de l’emploi (…) et du rayonnement de la destination, ils expriment certaines attentes à prendre en compte pour veiller à un développement raisonnable du tourisme, qui minimise ses potentiels impacts négatifs », conclut l’étude.

Autant de thèmes à traiter « pour renforcer la cohabitation visiteurs-visités (…) et préserver les traditions locales et la qualité de vie des habitants sur les îles ».

Dernières news

Activer le son Couper le son