Aujourd’hui, pour mieux maîtriser les dépenses de santé, mais aussi pour mieux soigner les patients, le gouvernement propose d’étendre cette mesure à tous les assurés. C’est le concept de médecin traitant. Ce système, vise aussi à réduire la tendance au nomadisme médical. C’est-à-dire à consulter différents spécialistes pour une même maladie, sans coordination entre les praticiens. C’est le cas par exemple à la clinique Cardella.
Renaud Rogeau est médecin généraliste à la clinique Cardella, et pour lui, ce projet de loi est une bonne chose. « C’est un système qui existe déjà en métropole, qui permet d’éviter le nomadisme médical à savoir consulter plein de médecins qui, au final, ne connaissent pas bien le patient. »
Pour lui, le but est d’avoir un contrat de confiance, entre le patient et son médecin, sur du long terme. « De gagner en qualité de soins, car le médecin connaitra les antécédents médicaux du patients, de sa famille etc… »
A l’heure actuelle, selon le médecin, « On a plusieurs fois par jour, des patients qui viennent nous voir, alors qu’ils ont un autre médecin traitant. Du coup, on ne les connaît pas, on ne connaît pas leurs allergies, ce qui a été fait ou pas comme examen, et donc l’on perd en qualité de soin. » Le fait de centraliser les informations du patient par un unique médecin traitant, permet de maîtriser les dépenses de soins. Par exemple, ne pas faire refaire des examens qui ont déjà été fait par un autre médecin.
Quant à être une manière de réguler la consommation d’arrêts de travail, « On peut le penser. C’est un des moyens pour avoir une meilleure régulation des arrêts de travail. »
Dès l’application de cette loi, les patients qui changeront de médecins pourraient perdre jusqu’à 10 % de leur taux de remboursement. Ils ne percevront alors que 20 des 30% de frais remboursés par la CPS.
Ce système s’inspire de la métropole et est mal accueilli par le syndicat des médecins libéraux. Même si pour l’heure rien n’est encore fixé. Le projet sera examiné au CESC puis à l’assemblée et ne sera voté que d’ici deux à trois mois. Puis il faudra patienter un an après publication au journal officiel qu’il soit en vigueur.