Un capitaine de bateau touché par la foudre lors d’un carénage

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C’est un accident peu fréquent au fenua : un marin a été la cible de la foudre, il y a deux semaines, lors d’un orage, alors qu’il effectuait des travaux sur un voilier installé sur l’un des quais de Fare Ute.

Publié le 27/06/2023 à 19:00 - Mise à jour le 27/06/2023 à 16:37

C’est un accident peu fréquent au fenua : un marin a été la cible de la foudre, il y a deux semaines, lors d’un orage, alors qu’il effectuait des travaux sur un voilier installé sur l’un des quais de Fare Ute.

Mike Raoult, habitué à affronter les éléments en mer, explique s’être trouvé « au mauvais endroit au mauvais moment » : « La foudre a frappé ce bateau et deux autres catamarans, et moi, j’étais sous un bateau, juste à côté de l’hélice et de l’arbre du gouvernail… J’ai servi de conducteur entre le bateau et la terre. Il y a eu un arc qui m’a frappé au bras droit et qui est descendu jusqu’au pied. Ça a été un choc hyper violent. C’était un gros boom, énorme, et une douleur extrêmement vive sur tout le côté droit. J’ai eu l’impression que c’était un véhicule qui me frappait, que je n’avais pas vu arriver. Très violent, mais instantané et court. La douleur disparaît immédiatement sauf au niveau du pied ».

L’eau fait office de « bouclier » de protection

Pour le navigateur, le fait d’avoir été trempé a permis d’éviter d’éventuelles brûlures ou séquelles. « Les témoins ont vu l’arc qui allait du gouvernail jusqu’à moi. J’ai un technicien, à deux mètres de moi, qui a aussi subi le choc et qui a saigné de l’oreille. Mais il n’a pas voulu consulter.

« J’ai réalisé que j’avais été touché par la foudre »

Sonné, le travailleur demande à ses proches de l’emmener aux urgences : « Là-bas, j’ai été pris quasiment immédiatement. Cinq minutes après mon arrivée, j’étais dans un lit, branché à un électrocardiogramme, jusqu’au lendemain midi. J’ai eu une première prise de sang, une autre le lendemain, on m’a gardé en observation. Les médecins ont pris tout cela extrêmement sérieusement ». En effet, les conséquences d’une telle charge de courant peuvent être dévastatrices, et pas toujours visibles de prime abord. Brûlures, explosion des capillaires sanguins, paralysie, troubles cardiaques, nécroses sont quelques-unes des suites observées chez des victimes. « Il peut y avoir des séquelles au niveau du cœur, des reins. Je continue à être suivi pour ça. C’est loin d’être anodin », réalise le rescapé.

Plusieurs autres victimes témoignent

« J’ai beaucoup d’histoires qui reviennent de gens qui ont été frappés, mais qui n’ont pas été à l’hôpital. Je ne suis pas seul. Ça arrive à des gens, ici. C’est rare, mais ça arrive, et il faut faire attention, quand il y a de l’orage. Respecter les précautions de sécurité. Ne pas rester sous un arbre, sous un bateau… Il faut se mettre à l’abri…. Je pense que j’ai eu beaucoup de chance », conclut le marin. Sorti de l’hôpital, l’homme compte acheter un ticket de loto pour tester encore sa bonne étoile.

En France, la semaine dernière, la foudre a tué un quinquagénaire qui ouvrait son parapluie en sortant de son entreprise. Un phénomène plutôt rare : moins de dix personnes sont victimes, chaque année, du tonnerre. C’est encore plus exceptionnel au fenua. Mais, prudence lorsque vous êtes confrontés à un orage. Une décharge peut atteindre une puissance de cent millions de volts…

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