Un exercice terrain « ORSEC maritime » sur le thème de l’assistance à navire en difficulté a été organisé entre Tahiti et Moorea ce lundi 5 octobre, sous l’autorité du Haut-Commissaire, Délégué du gouvernement pour l’action de l’État en mer et la coordination de commandant de la zone maritime.
Cet exercice, organisé par le bureau de l’action de l’état en mer, a réuni le centre de sauvetage JRCC Tahiti, les Forces Armées en Polynésie française, la Société de Navigation Polynésienne (SNP) et le Port Autonome de Papeete (PAP). L’exercice a impliqué, sous la coordination opérationnelle du JRCC Tahiti, la participation d’une soixantaine de personnes issues du Dauphin inter-administrations de la flottille 35F, du remorqueur du PAP, de la cellule de crise de la SNP, du SAMU PF, des équipes d’évaluation et d’intervention de la Base navale, des Forces Armées en Polynésie française et du Haut-commissariat.
L’objectif était d’entraîner les équipes de gestion d’intervention et la cellule de gestion de crise de la SNP à la gestion d’un évènement de mer, en particulier porter assistance à un navire en difficulté.
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En effet, c’est un scénario qu’il vaut mieux éviter : une explosion en salle des machines suivie d’un départ de feu. Les 18 membres d’équipage de la goélette Hawaiki Nui s’entrainent aux risques majeurs dans cet exercice coordonné avec le JRCC. Le bateau qui relie Tahiti aux Raromatai est en détresse. Un blessé grave doit être évacué par hélicoptère. « On avait perdu toute propulsion et toute l’énergie à bord. Il a fallu effectuer un remorquage du navire vers le port le plus proche » explique Araia Moeterauri, chef de quart au JRCC.
L’équipage formé aux gestes de premiers secours monte d’un cran avec cette simulation. Elle permet d’évaluer les acquis et parfaire les techniques d’intervention d’urgence.
Le rôle de chacun est aussi essentiel dans la chaine de secours, entre la situation à bord et la cellule de crise à terre. « C’est un poste très difficile. Il faut bien connaître son navire et son équipage. (…) L’exercice m’a permis de me remettre en question concernant mes obligations en tant que second capitaine » déclare Hawaiki Tehei, capitaine en second.
Cet exercice grandeur nature est une première pour l’équipage de la goélette. À chaque étape, le directeur de l’exercice surveille les manœuvres. La réactivité de chaque marin est un atout pour surmonter cette crise, mais attention à la précipitation… « Il faut quelqu’un qui ait un œil extérieur à l’animation et qui puisse être capable de dire ‘attention, là on est peut-être en train de dépasser certaines limites de sécurité, surtout vis-à-vis de la météo, de la circulation maritime autour’, alors que ceux animent ou participent à l’exercice ont pas forcément ce réflexe-là puisqu’ils sont focalisés sur leur exercice et la réussite de leurs actions » nous dit le capitaine de Corvette Pierre Beurdeley, directeur de l’exercice.
Après avoir démarré à 8 heures 30, l’exercice a pris fin à midi. Un debriefing permettra, de retour à quai, d’évaluer et corriger les erreurs.