Sauvetage en mer : les sapeurs-pompiers à l’entraînement

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Publié le 17/02/2019 à 15:12 - Mise à jour le 17/02/2019 à 15:12

Avec ses 18 sauvetages l’an dernier, Paea est la commune qui compte le plus d’interventions de secours en mer pour des kite surfers, nageurs ou chasseurs sous-marins. Les sapeurs-pompiers s’entraînent régulièrement pour éviter les drames dans le lagon ou la passe.

Un entraînement qui commence par un kilomètre de nage. À mi-parcours, un exercice permet de revoir les différentes techniques de prises de dégagement (sur un bras, une main…). En cas de noyade, la victime, paniquée, peut avoir un comportement dangereux. « Il faut être préparé à savoir sauver une victime qui est en panique. On perd souvent ses moyens dans ces moments-là, surtout en noyade. Et c’est également très dangereux pour le sauveteur. C’est pour cela qu’il faut se préparer au sauvetage aquatique. On a la chance en Polynésie de ne pas avoir souvent de noyés car on n’a pas de grandes plages » explique Puatea Ellis, sapeur-pompier et sauveteur.

En pleine mer, le Jet Ski est l’engin indispensable pour une intervention rapide. Les sauveteurs simulent la prise en charge d’une victime inconsciente. L’exercice permet de maîtriser les techniques d’approche et la coordination entre le pilote et le sauveteur à l’arrière. « Le sauveteur se jette à l’eau et récupère la victime, et le pilote fait un demi-tour, revient et récupère la victime et le sauveteur (…) On retravaille nos acquis que l’on a eus en formation. Tous les mois, on fait des manœuvres pour ne pas perdre les gestes » déclare Mai Walter, sapeur-pompier de Papara et sauveteur.

En tout, 11 sapeurs-pompiers de Paea et 8 de Papara ont actuellement le statut de sauveteur en mer. Une qualification qui doit être validée chaque année. Ryan Perry, jeune pompier volontaire de la caserne de Paea poursuit sa formation pour obtenir le niveau 2 de sauveteur nageur côtier. Il pourra ainsi intervenir en dehors du lagon :« Il faut apprendre apprendre à chercher dans les grosses vagues, ce n’est pas facile. Si tu apprends bien et que tu nages bien, ce n’est pas compliqué. Et il faut avoir de bonnes capacités physiques ».

Le troisième volet de l’entrainement est plus physique. Il s’agit d’immobiliser dans l’eau une victime à l’aide d’une barquette d’évacuation et de la remonter à bord. Prêts à intervenir, les sauveteurs rappellent aux baigneurs de ne pas trop présumer de leurs capacités physiques pour ne pas  se retrouver en perdition dans un courant ou vers les passes.

 

Rédaction web avec Thomas Chabrol

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