Face à l’épidémie de coronavirus Covid-19 et le confinement imposé par le chef de l’État français, de plus en plus d’entreprises incitent leurs salariés à travailler à leur domicile en métropole.
En Polynésie, le code du travail local ne mentionne pas le télétravail. Mais cela ne signifie pas pour autant que les employeurs et les salariés ne peuvent y avoir recours selon Robin Quinquis, avocat.
En effet, il peut être mis en place dans le cadre d’un accord d’entreprise, d’une charte ou d’un accord écrit entre l’employeur et l’employé.
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« À défaut d’accord collectif, on peut aussi envisager des avenants temporaires aux contrats de travail, et lorsque c’est un recours ponctuel au télétravail, il y a, à mon sens, pas d’obstacle, compte-tenu des circonstances exceptionnelles qui sont celles du coronavirus, à ce que l’employeur et le salarié concluent de manière informelle un accord pour le télétravail. Je pense qu’il faut que cet échange de mail précise le lieu de travail de salarié et les horaires ».
Sans réglementation définie, la mise en place du télétravail peut s’avérer être un frein pour de nombreuses sociétés. Les modalités de prise en charge de la connexion internet, ou encore la mise à disposition d’un ordinateur doivent être précisées. Que faire aussi si l’employé se blesse à son domicile ? « Dans l’hypothèse où un accident survient pendant l’exécution d’une tâche pendant les horaires de travail du salarié sur le lieu de travail convenu avec l’employeur pour l’exécution du télétravail, on peut présumer qu’il s’agit d’un accident du travail susceptible d’être couvert, mais cela suppose de rapporter la preuve de cela. Je pense qu’il faut donc avoir recours au télétravail en mettant en place ce type de précision » précise Me Robin Quinquis.
Dans ce contexte de crise, le télétravail permet de limiter les déplacements comme le préconisent les autorités. Il pose toutefois des difficultés en terme de management des équipes selon les métiers de l’entreprise.