Quand le fenua succombe à la folie japonaise

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Situé à plus de 9 000 kilomètres de la Polynésie, le Japon n’est pas toujours accessible pour une partie des Polynésiens. Heureusement, depuis peu, de nombreux entrepreneurs locaux passionnés ou venus du Pays du Soleil Levant ont décidé de raccourcir les distances : il est désormais possible de trouver au fenua des produits et services 100% nippon. Une vague culturelle dont la Polynésie est toujours plus friande.

Publié le 20/01/2022 à 9:33 - Mise à jour le 20/01/2022 à 9:33

Situé à plus de 9 000 kilomètres de la Polynésie, le Japon n’est pas toujours accessible pour une partie des Polynésiens. Heureusement, depuis peu, de nombreux entrepreneurs locaux passionnés ou venus du Pays du Soleil Levant ont décidé de raccourcir les distances : il est désormais possible de trouver au fenua des produits et services 100% nippon. Une vague culturelle dont la Polynésie est toujours plus friande.


Mangas et autres animés se sont installés durablement sur le fenua depuis quelques années. Aujourd’hui, plusieurs établissements ont fleuri dans la capitale pour élargir cette passion grandissante. De quoi gommer la frustration de celles et ceux qui ne peuvent se rendre au Japon.

Dans un magasin ouvert depuis un mois seulement, avec ses 2 000 références 100% nippone, les visiteurs peuvent trouver des produits aussi divers que variés. De la vaisselle aux des produits ménagers en passant par des articles destinés aux enfants, la boutique a également misé sur des produits alimentaires inédits et à petits prix : « Ce qu’on voulait avant tout, c’est apporter le Japon aux Polynésiens et Polynésiennes (…) et faire découvrir à celles et ceux qui n’ont pas eu la chance d’y aller, tout ce que le Japon sait faire de beau, de bon, de qualitatif, et surtout à des prix abordables. (…) L’idée, c’était de proposer des découvertes dans plusieurs domaines, plusieurs types de produits, et que le fil conducteur reste le Japon » indique Antoine Loyen, co-gérant du magasin Kimono.

(Crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

Pour ceux qui auraient encore des difficultés à décoder les nombreuses étiquettes, la Maison de la culture propose depuis quelques années des cours de japonais.

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Akari Okamuna dispense ses cours mêlant oralité et écriture chaque semaine à un large public de passionnés. Âgés de 11 à 77 ans et venant de tous horizons, la cinquantaine d’étudiants inscrits s’inspirent de cette culture unique par le biais de sa langue : « Le japonais est considéré comme une langue isolée. Pour apprendre à le parler, c’est simple. Pour l’écrire, c’est plus dur, on a un peu des similarités avec la langue chinoise, ça s’appelle le Kanji, mais sinon, la langue en elle-même ressemble un peu au tahitien, donc c’est facile à parler ».

Une passerelle qui en réjouira certains, même si pour d’autres, l’exercice reste encore périlleux : « En japonais, le verbe se retrouve à la fin, ce n’est pas du tout comme en français ».

Et avant de s’initier à la langue japonaise, pourquoi ne pas commencer par stimuler ses papilles ? Avec ses plats typiques tels que les onigiris, bentos et les incontournables sushis, Umiko, la cheffe et gérante de ce « shokudo » alias « restaurant traditionnel », mise sur des plats beaucoup plus originaux. Une occasion unique d’améliorer son japonais tout en se régalant : « Ce sont des saveurs typiques du Japon, avec des produits du Japon, comme le navet japonais par exemple » nous dit Mareva, responsable du restaurant Fuku.

Si le fenua est coupé de l’Asie depuis bientôt deux ans, ces nouvelles enseignes et services ont en tous les cas le mérite de permettre de pouvoir voyager à moindre frais.  

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