Pour les dialysés : la discipline alimentaire s’applique même à Noël

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Tout le monde ne peut pas se laisser aller à des excès alimentaires au cours de cette période de fêtes. Les 530 hémodialysés que compte la Polynésie doivent maintenir la vigilance.

Publié le 25/12/2022 à 13:25 - Mise à jour le 25/12/2022 à 13:25

Tout le monde ne peut pas se laisser aller à des excès alimentaires au cours de cette période de fêtes. Les 530 hémodialysés que compte la Polynésie doivent maintenir la vigilance.

Trois fois par semaine, ils s’astreignent à des séances de 4 à 5h pour nettoyer l’intégralité de leur sang. Une discipline parfois difficile à tenir… mais qui permet aux diabétiques les plus sévères de continuer à vivre presque comme tout le monde.

Le diabète : c’est la maladie dont souffre Romain, la conséquence d’habitudes alimentaires inadaptées. Comme tous les hémodialysés, pendant les fêtes, il doit continuer à passer dans ce centre tous les deux jours pour une séance de dialyse. Cette machine, nettoie, quatre heures durant, l’intégralité de son sang. « Ce n’est plus comme quand on n’était pas malade. Là ça change tout. Le maa (la nourriture)… On peut se faire plaisir de temps en temps, mais il y a quand même des règles à respecter, pas trop salé. Notre taote (médecin), il nous dit toujours, il faut manger raisonnablement. Va dire à un tahitien de manger raisonnablement, il va te dire mais tu es fou, comme moi. »

Comme Romain, plus de 500 personnes souffrant de diabète sévère bénéficient de l’hémodialyse en Polynésie. Certaines pourront un jour faire l’objet d’une greffe, qui leur permettra de se passer de ces séances. En attendant, chaque semaine, ce centre de la Presqu’île accueille 56 patients.

La première étape, selon le docteur Maeva WONG-FAT, nephrologue c’est de comprendre, d’assimiler le fait d’être malade « dire à un patient qu’il va avoir un traitement qui est assez contraignant, (…) c’est 3 fois par semaine… c’est pour un médecin et un soignant, très compliqué à annoncer, parce que bien souvent les patients sont sidérés et souvent n’acceptent pas forcément la malade rénale. »

Mais le personnel soignant est là pour accompagner, aider les patients « On les écoute beaucoup, beaucoup d’accompagnement. On leur donne plusieurs propositions. Parce qu’il y a plusieurs techniques de dialyse. Il y a 2 techniques de dialyse, l’hémodialyse et la dialyse péritonéale. Et souvent je suis accompagnée d’un patient ressource qui va bien expliquer qu’est-ce que l’insuffisance rénale. Pourquoi on a besoin de dialyser, comment ça se passe l’hémodialyse et justement ça permet d’apaiser. »

 Les centres comme celui-ci accueillent de plus en plus de patients chaque année. Et l’ARASS (l’Agence de régulation de l’action sanitaire et sociale) envisage de renforcer les équipes, pour faire face à la demande toujours croissante.  

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