Ces substances aux effets cancérogènes, mutagènes ou reprotoxiques démontrés, ou considérées comme des perturbateurs endocriniens, inquiètent les utilisatrices. Une maman s’interroge : « Je trouve que c’est grave. C’est grave pour la santé des femmes. Maintenant la question qui me vient : c’est comment est-ce qu’on peut faire ? Quel est l’intermédiaire ? »
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> Des matières premières contaminées
Difficile de déterminer avec certitude pourquoi ces produits se trouvent dans les serviettes et tampons. Il s’agirait d’une contamination externe des matières premières, mais aussi des procédés de fabrication, comme le blanchiment.
Les professionnels de santé ne veulent pas tirer la sonnette d’alarme trop vite. Le docteur Maire Tuheiava, Responsable du centre de consultations spécialisées en protection maternelle et infantile, explique : « Ces produits que l’on a retrouvés en très faible concentration, à priori, ne représentent pas un danger immédiat pour la santé des utilisatrices. Cependant, ce sont des produits type pesticides, produits chimiques qui peuvent être identifiés dans la catégorie CMR : des risques cancérigènes, des risques de mutation génétique, de trouble de la reproduction. Ce qu’il est difficile de dire c’est quelles sont les conséquences immédiates. »
L’agence de sécurité sanitaire préconise aux fabricants de modifier leurs pratiques afin de tendre vers le risque 0. Il reviendra ensuite aux autorités de vérifier que ces recommandations sont appliquées.