Les Polynésiens à Nouméa pour apprendre à sensibiliser la population aux MNT

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Publié le 24/08/2017 à 7:24 - Mise à jour le 24/08/2017 à 7:24

Organisée par la Communauté du Pacifique (CPS) et le Centre du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) pour le Pacifique (Fidji), avec le concours financier du Fonds Pacifique (France), cette formation visait à développer les compétences de groupes de jeunes Océaniens âgés de 15 à 25 ans.

Aux Fidji, en Nouvelle-Zélande, aux Tonga, à Vanuatu, à Wallis et Futuna, en Polynésie française et en Nouvelle-Calédonie, des jeunes ont été sélectionnés à l’issue d’un concours, qui consistait à proposer un scénario de film sur les MNT. L’atelier tenu cette semaine offrait à chaque groupe l’occasion de fignoler leurs scénarios et d’apprendre les techniques de promotion et de commercialisation.

Une fois achevés, les films seront diffusés sur les médias sociaux et utilisés comme outil de sensibilisation et de promotion de la santé dans la région.
Chaque groupe sera suivi et épaulé par une équipe de professionnels de la santé et des médias pendant toute la durée de la campagne.

Bien que les participants soient originaires de différents pays du Pacifique, ils sont mus par une volonté commune, celle de vaincre les MNT.
Pour Jaimeem Kenni, de Vanuatu, « le public pense, à tort, que les jeunes ne sont pas concernés par les maladies non transmissibles. Pourtant, ce problème nous concerne tous, d’une manière ou d’une autre. C’est pourquoi un engagement de notre part est nécessaire. »

Le docteur Paula Vivili,‎ Directeur de la Division santé publique de la CPS, a souligné combien il était important de braquer les projecteurs sur les MNT et constaté qu’il était pertinent et extrêmement utile que ce message soit diffusé par les jeunes du Pacifique. « Le fait est que les facteurs de risque touchent les jeunes de plus en plus tôt, et un nombre croissant de maladies, comme le diabète ou les cardiopathies, frappent les jeunes Océaniens. Il est, par conséquent, essentiel d’associer les jeunes aux actions de lutte contre ces maladies, ceux-ci ne devant pas être seulement les cibles des messages préventifs, mais des acteurs et des partenaires de la prévention. »

Soulignant la complexité du problème que posent les MNT, Ferdinand Strobel, Conseiller Santé et développement du Centre du PNUD pour le Pacifique, a rappelé qu’il était impératif d’adopter une approche globale pour s’attaquer à ce qui constitue l’une des premières causes de mortalité dans la région.
« Le développement des MNT est favorisé par la consommation de produits mauvais pour la santé, comme le tabac, les boissons alcoolisées et la « malbouffe », qui font l’objet d’une forte promotion auprès des jeunes générations », a ajouté M. Strobel.
« À l’instar du changement climatique, la multiplication des MNT résulte de pratiques incompatibles avec un développement durable, a-t-il expliqué. Nous devons changer cela. Nous avons tous un rôle à jouer, et ce, dès à présent, car les facteurs de risque d’aujourd’hui déterminent les maladies de demain. »

‎Les maladies non transmissibles représentent la première cause de mortalité prématurée et l’un des principaux enjeux du développement du XXIe siècle.
Et le défi est de taille en Océanie, puisque les taux de MNT enregistrés dans la région figurent parmi les plus élevés au monde.

Communauté du Pacifique

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