Les pharmaciens habilités à la vaccination, mais pas dans leurs officines

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Les pharmaciens du fenua auraient depuis mercredi la possibilité de procéder aux injections de vaccins anti-covid. Une disposition annoncée à l’issue du conseil des ministres. Une décision périlleuse puisque pour une grande partie de ces professionnels beaucoup n’auraient pas de formations adaptées. Si cet arrêté a été pris pour soulager les équipes vaccinales sur le terrain comment les pharmaciens ont-ils appris ces nouvelles attributions. Eléments de réponses :

Publié le 05/08/2021 à 18:03 - Mise à jour le 05/08/2021 à 18:18

Les pharmaciens du fenua auraient depuis mercredi la possibilité de procéder aux injections de vaccins anti-covid. Une disposition annoncée à l’issue du conseil des ministres. Une décision périlleuse puisque pour une grande partie de ces professionnels beaucoup n’auraient pas de formations adaptées. Si cet arrêté a été pris pour soulager les équipes vaccinales sur le terrain comment les pharmaciens ont-ils appris ces nouvelles attributions. Eléments de réponses :

Mercredi, dans son traditionnel conseil des ministres, le gouvernement a ouvert la vaccination et le dépistage rapide de la covid par les pharmaciens. Dans son compte rendu le Pays précise qu’ « il a été décidé d’élargir aux pharmaciens la possibilité de réaliser la consultation pré-vaccinale puis d’administrer le vaccin aux personnes qui se présentent à la vaccination ». Une disposition originale et pour le moins confuse puisque les principaux intéressés n’étaient pas au courant de cette décision : « C’est par voie de presse qu’on a découvert ça. Pas de communiqué de la part du ministre de la Santé ou de qui que ce soit… », indique Stéphanie Blenck présidente du Syndicat des pharmaciens des Iles et de Tahiti (SPIT)

Mais outre une communication laborieuse, le syndicat précise que cet arrêté ne permet pas aux pharmaciens de pratiquer la vaccination dans leurs officines comme le texte pourrait le laisser penser : « Visiblement on serait habilités à pouvoir faire les préconsultations et les vaccinations, dans les structures mises en place par la direction de la Santé. »

Des attributions qui posent également question sur la formation de ces professionnels qui pour une large partie, ne sont pas formés à ce type de protocoles médicaux : « On aimerait bien, ceux qui sont formés, savoir comment faire pour aller aider aux vaccinadromes ». Une réunion a -t-elle été prévue avec les autorités ? « En tout cas on n’a pas été invités ».

Dans son communiqué le Pays annonce également qu’ »il est nécessaire d’ouvrir la faculté pour les pharmaciens d’officine de vendre des « autotests ». » Mais là encore la carence en termes de communication et surtout d’anticipation n’aurait pas permis aux officines de pouvoir proposer ces tests dans les prochains jours : « Le matériel n’est pas disponible puisqu’on n’était pas habilités à les délivrer. Du coup, ce matériel est en précommande. Donc on devrait en recevoir d’ici deux semaines. »

Contactés par notre rédaction les services du Pays ont précisé que cet arrêté a été pris pour soulager les équipes mobilisées dans la campagne de vaccination qui connait depuis quelques jours une accélération suite aux dernières annonces du Pays et de l’Etat. 

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