Le nombre de cas confirmés de grippe a fortement augmenté ces dernières semaines. L’alerte donnée sur le risque d’épidémie a été confirmée par l’Agence de régulation de l’action sanitaire et sociale dans le dernier bulletin de veille sanitaire, publié ce lundi.
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Particulièrement sévère, le virus a déjà causé 21 hospitalisations depuis le début de l’année. La semaine dernière, 53 nouveaux cas ont été dénombrés. La circulation du virus pourrait largement dépasser le pic observé en 2024, selon le Dr Laurence Rochat Stettler, spécialisée en maladies infectieuses à la Direction de la santé.
« La grippe cette année, notamment en Europe, est arrivée plus rapidement que les années précédentes, elle est aussi plus sévère, relève-t-elle. Il y a eu beaucoup d’hôpitaux qui ont activé leur plan blanc, donc beaucoup d’hôpitaux en Europe ont été saturés. Cette année, la Direction de la santé a pris le parti d’aller vraiment à la rencontre de la population » .
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Objectif du secteur de la santé : aller à la rencontre de la population pour vacciner un maximum de personnes à risque et ainsi atténuer l’épidémie, en établissant des stands devant les dispensaires, comme à Faa’a ce mardi.
Mais 20 000 des 22 000 doses de vaccin pour l’ensemble du territoire ont déjà été utilisées. 10 000 doses supplémentaires arriveront d’ici dix jours. Alors que le pic épidémique est attendu dans les prochaines semaines, le Dr Rochat Stettler se veut rassurante. « On a encore suffisamment de doses sur le territoire pour répondre à la demande. Simplement, on a recommandé des doses pour effectivement améliorer la couverture vaccinale dans le temps qui nous reste, parce qu’on sait que c’est la mesure la plus efficace pour éviter des complications sévères de la maladie et des hospitalisations » .
Seulement 20% des 85 000 personnes à risques en Polynésie ont déjà été vaccinées, une partie non négligeable se montrant réfractaire à la vaccination. Avant le pic épidémique, la Direction de la santé espère atteindre une couverture vaccinale à 30%; soit environ 8 500 vaccins restants à administrer. Un véritable challenge.
10 000 doses de vaccin supplémentaires pourraient à nouveau être commandées si une 2ème vague épidémique survient. La vaccination est gratuite pour les personnes à risque, et la Direction de la Santé rappelle que les gestes barrières sont fortement recommandés pour tous.