Frère Maxime, président exécutif de l’association 193 précise: « Nous sommes conscients des difficultés existantes pour que ces plaintes aboutissent. Il faut que la ou les personnes qui dépose plainte soit reconnu comme ayant subi un préjudice, et pour le moment nous n’avons aucun dossier qui va dans ce sens. »
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En gros, il faut que l’Etat indemnise une personne au titre des préjudices subis suite aux essais nucléaires, et à partir de là, « On a la preuve matériel qu’il y a eu préjudice et donc on peut porter plainte. Pour le moment les dossiers des personnes que nous avons accompagné dans leur démarche d’indemnisation suite aux essais nucléaires, n’ont pas encore été traités, car le Civen pour l’instant est bloqué. »
Rappelons que l’association 193 a déposé à ce jour 36 dossiers auprès du CIVEN. Et 101 dossiers sont toujours en constitution. Un chiffre qui apparait comme peu représentatif de la réalité, comme l’explique Frère Maxime. « Il y a beaucoup de frein à la constitution des dossiers. Le premier frein, c’est la peur. » Et de développer. « 50 ans de discours pour dire que la bombe était propre, qu’il n’y avait pas de problème, cela occasionne des séquelles dans le subconscient des personnes ».
Deuxième frein, la crainte de l’Etat qui représente l’adversaire. « Souvent les personnes hésitent à déposer des dossiers, car ils ont peur pour leur retraite, ou bien parce qu’ils ont des enfants qui sont fonctionnaires d’Etat, ou travaillent au Haut-commissariat. » Autre frein, l’obtention de certaines pièces nécessaires à la constitution du dossier d’indemnisation. « Où c’est vraiment la croix et la bannière pour les obtenir. »