Le Teriieroo a Teriierooiterai accueilli en grande pompe à Papeete, son port d’attache

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Après de longs mois de navigation depuis l’hémisphère nord, le nouveau patrouilleur Outre-mer (POM), le Teriieroo a Teriierooiterai, est arrivé à quai, à Papeete, son port d’attache, ce jeudi matin, où il a été accueilli avec les honneurs. Parmi les membres d’équipage, plusieurs Polynésiens, émus de retrouver leur fenua, mais aussi leurs proches, après une traversée épique.

Publié le 23/05/2024 à 13:54 - Mise à jour le 24/05/2024 à 8:10

Après de longs mois de navigation depuis l’hémisphère nord, le nouveau patrouilleur Outre-mer (POM), le Teriieroo a Teriierooiterai, est arrivé à quai, à Papeete, son port d’attache, ce jeudi matin, où il a été accueilli avec les honneurs. Parmi les membres d’équipage, plusieurs Polynésiens, émus de retrouver leur fenua, mais aussi leurs proches, après une traversée épique.

Des coups de canon et des gerbes d’eau ont salué l’arrivée du Teriieroo a Teriierooiterai dans la rade de Papeete. Le nouveau navire de la Marine nationale, long de 80 mètres pour 12 de large, sera désormais déployé dans les eaux polynésiennes pour en assurer la surveillance, mais aussi afin de lutter contre les trafics illicites.

Le navire avait entamé ce demi tour du monde, à Brest, le 16 mars. « Cela faisait deux mois et demi qu’on attendait ce moment avec un certaine impatience. Cela faisait aussi 2 ans qu’on préparait le bateau à partir (…) C’est un jour très attendu et assez marquant pour nous », indique le capitaine de corvette François Thisse, le commandant du navire.

Le Teriieroo a Teriierooiterai avait quitté Brest, le 16 mars. (Crédit: TNTV)

Cette longue traversée avait aussi pour but de tester les capacités du bâtiment « dans différentes configurations et conditions ». « C’est pour cela qu’on est venus chercher une navigation qui est passée vers le Sud de l’Amérique du Sud. On avait comme objectif de passer le Cap Horn et on l’a fait. Pour y arriver, on a franchi un peu toutes les conditions de températures et d’environnement avec, parfois, un temps très calme et ensoleillé et, d’autres fois, des conditions beaucoup plus agitées », précise le « Pacha » du Teriieroo a Teriierooiterai.

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Et celui-ci d’ajouter : « Le Cap Horn, il n’y a pas beaucoup de navigateurs qui le franchissent aujourd’hui (…) ça a été un bon moment pour tout l’équipage qui restera, je pense, dans les souvenirs ».

« Le Cap Horn, il n’y a pas beaucoup de navigateurs qui le franchissent aujourd’hui« , souligne le capitaine de corvette François Thisse, le commandant du navire, ici au premier plan. (Crédit: TNTV)

Moderne, endurant et rapide (il peut atteindre 24 nœuds), le navire remplace les patrouilleurs P400 de l’ancienne génération. Il est aussi davantage autonome que ses prédécesseurs. « On l’a testé lors de la traversée que l’on vient d’achever entre Valparaiso au Chili et ici. C’est une traversée de 17 jours (….) Cela permet de vérifier que le bâtiment disposait de l’autonomie nécessaire », souligne son commandant.

Le Teriieroo a Teriierooiterai est aussi équipé de « moyens de surveillance améliorés », notamment en matière de « détection et de traitement de l’information ». Il dispose, en outre, d’une « capacité de veille lointaine augmentée » grâce à son drone embarqué. L’appareil sera d’ailleurs prochainement déployé au-dessus de la ZEE polynésienne pour une série de tests.

Plusieurs Polynésiens font partie de l’équipage. Ils ont retrouvé leurs familles, ce jeudi, parfois aprés plusieurs années de séparation. (Crédit: TNTV)

Le nouveau POM accueille à son bord un équipage d’une trentaine de militaires. Parmi eux, plusieurs marins polynésiens qui ont participé à ce convoyage jusqu’au fenua. Cette arrivée dans la rade de Papeete avait donc, pour eux, une saveur particulière.

« J’ai effectué mon quart de 4 à 8 heures du matin. En voyant le soleil se lever, et ses rayons sur Tahiti, ça m’a donné un énorme sentiment de bonheur. Je n’ai pas vu ma famille depuis 5 ans », témoigne le quartier-maître Teiki. Un jeune homme fier de « représenter la France » et désormais de « travailler à la maison ».

Le maître Heirani, adjointe de l’officier chef de quarts, heureuse de retrouver son fenua. (Crédit: TNTV)

« Envoyer le premier POM en Polynésie, c’est un grand jour », renchérit le maître Heirani, « cela fait 2 ans qu’on attendait ça. C’est la libération. Retrouver nos familles, ce n’est que de la joie ».

Le Teriieroo a Teriierooiterai voguera dorénavant dans nos eaux. Il devrait être rejoint en 2025 par un second POM : le Philippe Bernardino, lui aussi baptisé du nom d’un ancien combattant polynésien de la Libération.  

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