Concrètement, le RSMA est implanté sur trois archipels. Au Tuamotu Gambier, il y a un manque flagrant de ce type de structure. Pour pallier à cette désaffection, le colonel Philippe Phayre compte sur la gendarmerie, plus présente et mobile, pour toucher les jeunes et leur expliquer ce qu’est le RSMA. « Ce n’est pas tant le chiffre qui compte pour nous, ce qui compte c’est que l’on touche davantage la population que l’on peut considérer comme exclue des systèmes mis en place par le Pays et l’Etat, notamment le SMA. »
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Pour l’homme de rang, « l’idée n’est pas d’augmenter nos volumes, mais bien de toucher les populations les plus défavorisées et grâce à ce dispositif d’information et de recrutement, on espère toucher davantage de jeunes des Tuamotu-Gambier. »
Les opportunités que propose le RSMA sont multiples. « D’une part, permettre de renouer aux fondamentaux que sont la lecture et l’écriture parce que certains sont illettrés. A peu près 30% des jeunes que nous recevons le sont. Ensuite, c’est l’opportunité pour eux d’avoir une formation professionnelle qualifiante ou diplômante. »
Pour le colonel Pierre Caudrelier Commandant de la gendarmerie, « l’intérêt de cette convention avec le RSMA c’est d’être encore plus au service de la Polynésie et des Polynésiens, pour aider les jeunes qui résident dans les îles et qui ont des difficultés à avoir accès au service du RSMA. C’est plus de travail, certes, mais ce n’est pas un problème pour nous. Dans les archipels nous réalisons un certain nombre de missions qui ne font pas partie de notre cœur de métier, qui est la sécurité. »
Même si certains jeunes pourront faire partie des forces de l’ordre une fois passé par le RSMA, « la vocation du RSMA n’est pas de former les jeunes pour la gendarmerie. Nous pensons que certains de ces jeunes pourront avoir accès à des emplois de soutien au sein de la gendarmerie, mais ce n’est pas la finalité première. »