Il n’y a pas eu de débat sur le projet de loi du Pays, mais des questions sur l’installation de Google en Polynésie restées sans réponses, même du côté des rapporteurs.
« Les gens ont posé des questions, confirme Makalio Folituu, rapporteur au Cesec. C’est vrai, on parle de Google, on parle de-ci, on parle de ça… Ils voudraient comprendre, notamment concernant les redevances ».
Le Pays saisi le Cesec au travers de son projet de loi pour permettre aux opérateurs privés d’occuper le domaine public pour la pose et l’exploitation des câbles sous-marins pour une durée de 70 ans. Le texte comprend également des demandes d’emprises foncières pour l’installation des data centers. Le président Moetai Brotherson espère ainsi attirer le géant Google. Pour de nombreux conseillers, comme Jeff Benhamza, c’est une opportunité. « On est obligés de passer par là et on n’a pas les moyens financiers, nous de nous développer. C’est plutôt une bonne nouvelle, ça va dans le bon sens. Après, ce qu’il faut, c’est d’être vigilant. Google, c’est 256 milliards de dollars de chiffres d’affaires. Nous sommes notre PIB c’est 5 milliards. On voit bien qu’on a un géant qui vient s’installer à la maison. »
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5 câbles installés sur fond propre par Google devraient passer par Tahiti d’ici 2026. Ils relieront l’Amérique du Sud, l’Asie Pacifique, le Chili à la Polynésie. En contrepartie, le Pays touchera une redevance qui est toujours en discussion. « Quel est le principe ? Est-ce qu’on va juste dire que c’est la zone d’emprise ? Est-ce que ça va être sur les débits ? Est-ce que ça va être sur le chiffre d’affaires ? Ce n’est pas simple. Ce sont des choses qui ne sont pas simples. »
Et même si le texte manque de clarté, le Cesec a émis à l’unanimité un avis favorable.