L’appareil judiciaire veut renforcer la prévention et la répression

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Publié le 17/01/2019 à 17:06 - Mise à jour le 17/01/2019 à 17:06

Comme chaque début d’année, le tribunal de Papeete organise sa rentrée solennelle. Cette année n’y aura pas échappé. Magistrats, représentants de l’État et du Pays étaient présents ce vendredi matin à ce rendez-vous qui a pour but de dresser le bilan de l’année 2018 et de présenter les perspectives 2019 de l’activité judiciaire en Polynésie française.
 
Dans ce bilan, on note que la délinquance s’est stabilisée en 2018, avec trois exceptions : les violences conjugales, la délinquance routière et le trafic de stupéfiants. Ce dernier volet représente une augmentation de 44% par rapport à l’année 2017.
 
“En 2018, on a eu 25 procédures, toute orientation confondue, saisine des juges d’instruction et comparutions immédiates, détaille le procureur Hervé Leroy. On a eu plus de 130 personnes qui ont été mises en cause, jugées ou mises en examen par les magistrats instructeurs. On a eu des condamnations sévères en termes de privation de liberté mais aussi et surtout en termes de confiscation puisque les trafiquants avérés se sont vu saisir dans un premier temps, ensuite confisquer, des véhicules automobiles, des maisons à usage d’habitation et des terrains. »
 
Un incinérateur devrait par ailleurs bientôt arriver au fenua afin que tous les produits stupéfiants, paka, ice ou cocaïne, autrefois acheminée vers Nouméa, en Nouvelle-Calédonie, puissent être détruit ici.
 
Du côté du parquet général, la priorité doit être mise cette année sur la prévention, en partenariat avec les services de l’État, du Pays et des communes pour réduire les pratiques addictives, la délinquance des mineurs, les violences intrafamiliales et la délinquance routière.
 
Sur ce dernier point, « lorsqu’on voit les chiffres, 36 tués en 2018 sur les routes, je pense qu’au-delà de la prévention, il va falloir aller vers une répression bien plus forte, notamment dans le cadre de comparutions immédiates, de confiscations et des peines de prison, explique le procureur général Thomas Pison. On ne peut pas laisser la situation comme ça. »
 
Sur une note plus positive, le tribunal foncier est l’une des plus grandes réussites de l’appareil judiciaire en Polynésie. En effet, il y a eu en 2018 autant d’affaires nouvelles que d’affaires clôturées, soit un taux de traitement de 100%.
 

Rédaction web avec Sam Teinaore

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