Junko Watanabe, survivante de Hiroshima, rencontre Oscar Temaru

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Publié le 12/03/2019 à 17:08 - Mise à jour le 12/03/2019 à 17:08

Lorsque Junko Watanabe raconte à Oscar Temaru l’enfer nucléaire qu’a connu Hiroshima, elle ne peut retenir ses larmes. Hibakusha, c’est le nom donné par les Japonais aux rescapés de la première bombe atomique américaine larguée sur le Japon le 6 août 1945.
 
Junko avait 2 ans à l’époque. Sa maison s’est effondrée sur toute sa famille. Et la survivante fait aujourd’hui partie des milliers de hibakusha qui souffrent depuis l’enfance de symptômes dus aux radiations.
 
« Je suis une hibakusha, affirme-t-elle. Une des personnes qui ont été exposées aux radiations et je pense qu’en tant que tel, nous essayons de faire de ce monde un monde meilleur, libéré des problèmes de radiations nucléaires. Nous vivons sur la même planète et nous devons travailler ensemble, c’est important pour nous. »
 
Le témoignage de Junko Watanabe résonne comme un message d’espoir pour Oscar Temaru, l’association Moruroa e Tatou et l’Église protestante maohi, qui étaient tous présents lors de la rencontre organisée ce mercredi à la mairie de Faa’a. La délégation japonaise a signé leur pétition pour que l’État assume les conséquences des essais nucléaires en Polynésie. Une pétition qui pourrait faire le tour du monde.
 
Parce qu’ils « vont partout parler des problèmes des populations », se réjouit Oscar Temaru. Il n’y a pas que nous. Vous allez au Kazakhstan, eux aussi ont subi les essais nucléaires russes, au Tibet c’est la même chose. Dans le Pacifique, ce sont les essais américains. C’est un problème mondial. »
 
Pour qu’un tel drame ne se reproduise plus, Junko Watanabe témoigne de son histoire à chaque escale du Peace Boat, le bateau de la paix. Elle veut sensibiliser ceux qu’elle rencontre aux dangers de l’arme atomique. D’autant que les bombes d’aujourd’hui sont bien plus puissantes que celle qui a rasé sa ville de Hiroshima et marqué le peuple japonais.  

Le Peace Boat devait quitter Papeete ce jeudi soir pour arriver vendredi matin à Bora Bora.
 

Rédaction web avec Esther Parau-Cordette et Brandy Tevero

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