Supprimé du calendrier des jours fériés par une loi de Pays votée le 6 mai dernier, le 29 juin n’a pas pour autant disparu des lèvres de ses défenseurs. Ce jeudi, devant le tombeau de Pomare V à Arue, c’est le descendant de la famille royale Joinville Pomare qui s’est exprimé sur le sujet.
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Balayant la polémique suscitée par la prise de parole de Pauline Niva à Tarahoi, l’autoproclamé Pomare XI est remonté sur l’un de ses principaux chevaux de bataille, à savoir la défense des terres et leur restitution au peuple polynésien, selon son interprétation du traité. « Nous nous demandons que cette date du 29 juin soit respectée par rapport au traité. C’est un traité très important. Il a été signé à l’Assemblée nationale au Sénat et par Jules Grévy, le président de la République française à l’époque » , rappelle-t-il.
Pour lui, le non-respect des « réserves » émises par Pomare V lors de la signature et des engagements inscrits dans le traité ont retiré le contrôle des affaires foncières des mains des Tahitiens, « La France a grignoté tout ça comme elle en a l’habitude » , commente-t-il.
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Joinville Pomare déplore un peuple réduit à la misère. « Aujourd’hui, aucun Tahitien ne serait pauvre. Tous les Tahitiens ont des propriétés. Or, en 183 ans, la France et ses hommes politiques (…) ont rendu pauvre notre peuple, dit-il. Aucun des députés, même ceux indépendantistes et autonomistes, n’ont demandé à ce que ce traité soit respecté » , poursuit-il.

« Notre peuple est pauvre aujourd’hui. Il est mendiant. Il est devenu malade par rapport à ce qu’il s’est passé ici, par rapport aux essais nucléaires » , dénonce-t-il.
Face à ce qu’il perçoit comme une dépossession progressive, Joinville Pomare établit un parallèle direct avec la situation actuelle en Nouvelle-Calédonie : « Nous avons une image aujourd’hui qui est celle de nos frères kanaky par rapport à ce qu’il s’y passe » , ajoute-t-il. Son appel à la mobilisation le 29 juin entend réveiller les consciences, mobiliser les familles royales et le peuple mao’hi dans son ensemble. « Si nous ne nous réveillons pas, si nous ne nous manifestons pas, demain nous serons très pauvres. Pauvres, mais à haut degré » , prévient-il.