Insécurité routière : le nombre de tués ne faiblit pas

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Depuis le début de l’année, 29 personnes ont perdu la vie sur les routes de Polynésie. Malgré les efforts de prévention et les multiples opérations de contrôles menées par les forces de l’ordre, le bilan de l’insécurité routière ne tend pas à une baisse flagrante.

Publié le 26/10/2022 à 17:13 - Mise à jour le 27/10/2022 à 12:00

Depuis le début de l’année, 29 personnes ont perdu la vie sur les routes de Polynésie. Malgré les efforts de prévention et les multiples opérations de contrôles menées par les forces de l’ordre, le bilan de l’insécurité routière ne tend pas à une baisse flagrante.

Si dans l’ensemble, le nombre d’accidents est à la baisse ces dix dernières années, du côté des morts sur les routes, le nombre ne recule pas depuis 2017.

« Cette année, comme dans les autres outre-mer et en France, on note une accidentologie particulièrement élevée, souligne Lucien Pommiez, directeur des Transports terrestres. On est sur un plancher de verre où on n’arrive pas à aller à moins d’une vingtaine de morts sur les routes chaque années. Il faut se trouver des nouveaux outils et peut-être aussi une nouvelle manière de faire tous ensemble de la sécurité routière à la fois en mobilisant les outils du code de la route, l’action de prévention et aussi l’action de répression et là il y a des échanges assez fournis avec les autorités pour faire avancer dans le bon sens en déterminant une stratégie et un plan sur plusieurs années. »

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Au rang des outils en question, on évoque l’installation des radars automatiques, sur des tronçons de route. L’Assemblée nationale prépare des textes pour étendre aux outres mer la possibilité d’en installer. En Polynésie, c’est techniquement compliqué, car le traitement automatisé des infractions routières enregistrées par ces radars se fait à Rennes. « Au-delà de l’aspect de pouvoir le mettre en place, il y a tout des composantes techniques et d’infrastructure, de modernisation des outils informatiques pour que ces outils là puissent fonctionner en Polynésie française. Une fois que ces outils là pourront être mis en place, il faudra voir comment les outils peuvent être mis en place en Polynésie. La sécurité routière en Polynésie ne répond pas aux mêmes caractéristiques que dans d’autres outre-mer ou qu’en France métropolitaine. »

Prévention, accompagnement financier pour s’équiper, contrôles routiers, aménagement du code de la route : les autorités du pays et de l’Etat déploient pourtant un large panel de moyens pour lutter contre l’insécurité routière.

Les comportements restent difficiles à changer. Rien qu’en zone Police, le secteur de Papeete et Pirae, le nombre de conduites sans permis explose : +109% par rapport à l’an passé.

« D’abord qu’on passe le permis. Qu’on soit plus nombreux à passer le permis de conduire, à mieux respecter le Code parce qu’il n’y a pas plus difficile de respecter le Code de la route (…) mais c’est le seul outil dont on dispose pour se supporter alors utilisons le, respectons nous », déclare Nino Bonis, président de la Prévention routière de Polynésie.

À partir du 1er janvier 2023, les usagers de la route qui ont eu un retrait de permis pour alcoolémie ou usage de produits stupéfiants devront obligatoirement passer une visite médicale plus poussée pour repasser l’examen du permis de conduire.

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