Stockage de produits dangereux en Polynésie : les entreprises et l’entretien des dispositifs de sécurité « contrôlés »

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Les risques industriels existants à Tahiti sont majoritairement liés au stockage d’hydrocarbures explique le haut-commissariat qui assure que les entreprises exploitant des produits dangereux agissent dans un cadre réglementaire et sont contrôlées.

Publié le 08/08/2020 à 9:51 - Mise à jour le 08/08/2020 à 10:10

Les risques industriels existants à Tahiti sont majoritairement liés au stockage d’hydrocarbures explique le haut-commissariat qui assure que les entreprises exploitant des produits dangereux agissent dans un cadre réglementaire et sont contrôlées.

Le 4 août, des explosions ont détruit une partie de la ville de Beyrouth au Liban. Un drame qui a fait au moins 158 morts et plus de 6 000 blessés, ainsi que près de 300 000 sans-abri.

Les énormes déflagrations auraient été déclenchées par un incendie qui s’est déclaré dans un entrepôt au port de Beyrouth, abritant depuis six ans quelque 2 750 tonnes de nitrate d’ammonium, une substance chimique dangereuse dont les autorités publiques connaissaient l’existence.

Au fenua, beaucoup de sont interrogés sur l’éventualité qu’un accident similaire puisse se produire à Tahiti.

Dans un communiqué, le haut-commissariat tient à rassurer : « même si l’accident survenu à Beyrouth peut nous interpeller, il n’existe aucune concentration de nitrate d’ammonium en Polynésie française, ce qui rend impossible la survenue d’un tel accident sur notre territoire.« 

En revanche, précise le communiqué, « les risques industriels existants à Tahiti sont majoritairement liés au stockage d’hydrocarbures (carburants et gaz). Les entreprises exploitent des produits dangereux sur des installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE). À ce titre, elles disposent d’un arrêté d’autorisation d’exploitation qui encadre strictement leur activité ainsi que les quantités des produits utilisés.« 

Lire aussi : Mahinui Temarii sollicite Emmanuel Macron pour ne pas que Papeete vive le drame de Beyrouth

Le secrétaire général du syndicat Aro Porinetia – O oe to oe rima a adressé, jeudi, un courrier au président de la République, Emmanuel Macron. Il s’inquiète de la sécurité à Motu Uta et demande l’aide d’Emmanuel Macron pour éviter une catastrophe à Papeete.

« En raison de la réglementation du statut d’autonomie de la Polynésie française, ces installations classées pour la protection de l’environnement sont gérées par la direction de l’Environnement du Pays, explique le haut-commissariat.

Cette direction a en charge l’instruction des demandes des installations classées pour la protection de l’environnement. Dans ce cadre, elle s’assure que l’industriel a des moyens d’intervention sur son site en cas de début de sinistre.

Elle contrôle également l’entretien de ces dispositifs de sécurité et l’activité de ces entreprises.

Au regard des risques générés, l’Etat coordonne l’action des moyens engagés lors de la survenue d’un éventuel sinistre sur un site industriel.

L’Etat et le Pays travaillent régulièrement et en étroite collaboration pour prendre en compte tous les risques et organiser des exercices de grande ampleur sur les sites industriels tous les ans.

À ce jour, pour ce qui concerne le port de Papeete, comme pour tout site industriel, les installations font l’objet d’un suivi et de procédures de sécurité, de façon à maîtriser les risques industriels.« 

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