Mahinui Temarii sollicite Emmanuel Macron pour ne pas que Papeete vive le drame de Beyrouth

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Le leader syndical Mahinui Temarii a été marqué par les images des explosions survenues dans la capitale libanaise en début de semaine. Comme de nombreux Polynésiens, il s’inquiète de la sécurité à Motu Uta. Il demande l’aide d’Emmanuel Macron pour éviter une catastrophe similaire à Papeete.

Publié le 07/08/2020 à 9:53 - Mise à jour le 07/08/2020 à 9:53

Le leader syndical Mahinui Temarii a été marqué par les images des explosions survenues dans la capitale libanaise en début de semaine. Comme de nombreux Polynésiens, il s’inquiète de la sécurité à Motu Uta. Il demande l’aide d’Emmanuel Macron pour éviter une catastrophe similaire à Papeete.

Le secrétaire général du syndicat Aro Porinetia – O oe to oe rima a adressé, ce jeudi, un courrier au président de la République, Emmanuel Macron. Lettre qui fait état de la situation de Papeete, où sont stockées des matières dangereuses. Car c’est aussi en tant que représentant des salariés manutentionnaires sur la plateforme portuaire que Mahinui Temarii s’exprime.

« Les images terribles de l’explosion le mardi 4 août 2020 à Beyrouth, ayant tuée pour l’instant plus de 100 personnes, blessée 4.000 autres sans compter les dégâts directs et indirects sur les infrastructures et sur l’économie. Cette situation réveille le cauchemar de la catastrophe de l’usine AZF à Toulouse (31 morts et 2.500 blesses en 2001) », écrit-il.

Le syndicaliste est inquiet au sujet de Papeete, qui « concentre les stocks d’hydrocarbure, de gaz, une vraie bombe au milieu d’une population de plus de 70.000 personnes (soit 1/3 du total en Polynésie) en comptant les communes adjacentes de Faa’a, commune aéroportuaire, et de Pirae. Des avions passent tous les jours au-dessus de ces stockages en position de décollage ou d’atterrissage, poursuit-il. Des discussions techniques de sécurité depuis des années entre différents partenaires (Etat, Pays, entreprises, partenaires sociaux) ont eu lieu pour aboutir a un déplacement de ces bombes ambulantes à quelques mètres en arguant qu’il n’y aura qu’une faible probabilité de risque. »

Mahinui Temarii demande donc le concours du chef de l’Etat pour garantir « la sécurité de notre population ». « Des solutions existent pour sécuriser ces bombes en dehors de la zone urbaine. (…) Nous comptons sur vous afin que ces images à Beyrouth et à Toulouse ne se produisent pas à Papeete », conclut-il dans sa missive.

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