Hépatite B: une tueuse silencieuse

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Publié le 25/04/2017 à 9:32 - Mise à jour le 25/04/2017 à 9:32

Plus d’une trentaine de Polynésiens ont été opérés au Centre Hospitalier Universitaire Henri Mondor à Créteil. Une telle opération nécessite un suivi constant, alors chaque année depuis trois ans, le Professeur Christophe Duvoux vient en mission à l’hôpital Taaone.
Ces visites annuelles permettent de vérifier que le greffon rempli bien sa mission, que les patients suivent bien leur traitement et qu’il n’y a pas d’effets secondaires.

Car, une fois l’opération terminée, le plus important c’est de bien suivre les prescriptions du médecin, ce que nous confirme le professeur Duvoux. « Ce qui est très important en matière de greffe d’organe, c’est d’éviter le rejet. Et donc, il faut absolument que les patients prennent les médicaments et ceci très régulièrement sans jamais les oublier. »

Car même très longtemps après la transplantation, selon le professeur, il persiste un risque de rejet de la greffe. Mais, avec le temps, certains patients sont moins rigoureux. « C’est un souci. en général les patients sont très motivés, mais certains ont tendance à décaler les horaires de prises, à oublier parfois de prendre leur traitement. »

Du coup, dans les consultations qu’effectue le médecin, il y a une partie consacrée à rééduquer les patients, et une réflexion se porte actuellement sur un programme d’éducation thérapeutique des patients pour rééduquer ceux qui sont confrontés à des problèmes d’inobservance de leur traitement.
 
L’hépatite B est une maladie silencieuse qui est généralement découverte à l’apparition de graves infections. Atteinte d’un cancer, Maihuri Flores a été opérée 2 fois avant d’être transplantée. C’est son cancer du foie qui a révélé la présence d’une infection hépatique.

« Son cancer a été provoqué par une infection chronique, due  au virus de l’hépatite B. On a tenté dans un premier temps de retirer chirurgicalement la partie du foie touchée par la tumeur, mais il s’est avéré que c’était insuffisant. On a du recourir à la transplantation après pour retirer d’une part la tumeur et également la cirrhose qui a été provoquée par le virus de l’hépatite B. »

Pour le professeur Duvoux, « Il faut s’engager dans une politique de dépistage précoce du virus de l’hépatite B, car ce virus peut-être traité et on peut réduire très significativement le risque de cancer et de cirrhose en entreprenant très tôt le traitement. »

Près de 40% de la Population de nos îles a déjà été en contact avec l’hépatite B et la majorité d’entre eux en sont guéris. Mais 4 à 7% des polynésiens sont porteurs chroniques de ce virus. Même sans symptôme il faut dépister et traiter la maladie rapidement car elle est contagieuse.
 

Rédaction Web avec Moea Pierron, Manava Tepa et Tauhiti Tauniua  Mu San

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