Halloween : entre enthousiasme et peur

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Publié le 29/10/2015 à 17:38 - Mise à jour le 29/10/2015 à 17:38

Dans l’univers d’Halloween, où les petits monstres et les petites sorcières se côtoient, les jeunes enfants aiment se faire peur. Mais à cet âge, ce sont encore les parents qui choisissent les costumes.  

Nanihi Croteau a d’ailleurs choisi de ne pas maquiller son petit dernier. Elle explique que : « ce soir je suis partie sur un thème plutôt super héros comme Hulk, parce que pour moi à cet âge-là les squelettes est tout … Non ! (…) Mon grand est maquillé mais je l’ai fait se maquiller lui-même pour qu’il comprenne que ce n’est que du maquillage qu’il n’y a rien qui fait peur dernière. Pareil pour moi. Il m’a maquillée. On s’est maquillé ensemble. »

Dans cette école, Halloween a des allures de kermesse de fin d’année. Mais la fête peut réveiller des craintes pour les plus petits. Un enfant trop jeune ne distingue pas encore la réalité de l’imaginaire. Cette psychologue de la famille a visionné quelques-unes de nos images. Pour elle, les parents doivent être vigilants.  

Nathalie Colin-Fagotin explique que jusqu’a 6 ans, il est préférable de fêter les citrouilles plutôt que les personnages des films d’horreur. « Dans son développement il n’a pas acquis les capacités nécessaires pour faire cette distinction lui-même. Donc oui il y a un risque de faire des cauchemars. Et il y a un risque de développer des peurs incontrôlées. » 

L’association des parents d’élèves a tenu à ce que chaque enfant soit accompagné d’un adulte.
Stéphanie Morvan présidente de l’association des parents d’élèves explique que : »La maternelle a été moins réceptive à ce genre de manifestation. D’abord parce que c’est le soir même si c’est sur un créneau de 18h à 21h, qui est court. Et parce que c’est Halloween et que effectivement ça fait peur. » 

En super héros ou chasseur de fantômes, les enfants jouent le rôle du gentil. Mais certains déguisements peuvent marquer. Natalie, spécialiste, n’hésite pas à parler d’une banalisation du morbide avec la fête d’halloween. Selon elle, il ne faut tout de même pas sous-estimer les images qui s’imprègnent dans l’imaginaire des enfants. 
 

Rédaction webReportage de Thomas Chabrol

Nathalie Colin-Fagotin, psychologue de la famille

Stéphanie Morvan présidente de l’association des parents d’élèves

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