Tous les 3 mois, 2 escadrons mobiles sont envoyés en Polynésie. 150 hommes sont alors répartis dans les différentes brigades. A partir du 2 novembre, il n’y aurait plus qu’un seul escadron envoyé au fenua. « Il y a à Paris, au ministère de l’Intérieur, un organisme qui s’appelle l’unité de coordination des forces mobiles. C’est une entité qui gère les escadrons de gendarmerie mobile, et les compagnies républicaines de sécurité. Cette gestion est faite évidemment par priorité. Et donc ce sont les territoires, les départements prioritaires au regard du climat d’insécurité, qui bénéficient de ces renforts », détaille le colonel Caudrelier.
70 gendarmes mobiles ont en effet été déployés en Guadeloupe il y a quelques jours pour lutter contre la délinquance et la criminalité. La décision a été annoncée par Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur suite au meurtre de Yohann Equinoxe, 15 ans, tué à la sortie de son lycée.
Le besoin en gendarmes mobiles est également plus important en métropole, toujours en état d’urgence suite aux attaques terroristes.
La Polynésie devrait donc subir une réduction de « l’ordre de 40 gendarmes mobiles. » Des effectifs qui pourraient être compensés par des réservistes. « Je m’attends à une baisse de l’ordre de 40 gendarmes mobiles (…) ce qui m’oblige à réviser mon dispositif, à rationaliser le temps de travail des gendarmes, et puis à imaginer un dispositif qui fera plus appel aux réservistes », explique le Colonel Caudrelier au micro de Tahiti Nui Télévision.
Est ce que la sécurité au fenua en sera affectée : « Objectivement non » répond-il.
Colonnel Pierre Caudrelier, commandant de la gendarmerie en Polynésie française