Gendarmes mobiles : les réservistes pourraient compenser une baisse de renforts

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Publié le 19/09/2016 à 15:24 - Mise à jour le 19/09/2016 à 15:24

L’effectif de renfort de la gendarmerie devrait baisser dans les prochains mois selon nos confrères de Polynésie 1ere Radio. Une information qui n’est « pas aujourd’hui officielle » selon le Colonel Pierre Caudrelier, commandant de la gendarmerie en Polynésie française. « J’ai lu dans la presse, comme tout le monde, que les effectifs de la gendarmerie devaient être réduits. C’est une information qui n’est pas aujourd’hui officielle. On peut reformuler les choses en disant que les effectifs permanents de la gendarmerie en Polynésie française, 430 personnels au total, ne varieront pas. Et que peut-être, nous pouvons attendre des augmentations d’effectif à la marge, pour compenser par exemple la création du centre de Papeari. Ce qui va changer peut-être, à l’avenir, c’est une réduction des renforts qui nous sont attribués. Hors, ces renforts sont composés d’unités de gendarmerie mobile, des unités qui sont spécialisées dans le maintien de l’ordre, qui viennent nous renforcer dans les brigades, mais dont les effectifs sont par nature fluctuants », explique le colonel. 

Tous les 3 mois, 2 escadrons mobiles sont envoyés en Polynésie. 150 hommes sont alors répartis dans les différentes brigades.  A partir du 2 novembre, il n’y aurait plus qu’un seul escadron envoyé au fenua. « Il y a à Paris, au ministère de l’Intérieur, un organisme qui s’appelle l’unité de coordination des forces mobiles. C’est une entité qui gère  les escadrons de gendarmerie mobile, et les compagnies républicaines de sécurité. Cette gestion est faite évidemment par priorité. Et donc ce sont les territoires, les départements prioritaires au regard du climat d’insécurité, qui bénéficient de ces renforts », détaille le colonel Caudrelier. 

70 gendarmes mobiles ont en effet été déployés en Guadeloupe il y a quelques jours pour lutter contre la délinquance et la criminalité. La décision a été annoncée par Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur suite au meurtre de Yohann Equinoxe, 15 ans, tué à la sortie de son lycée.
Le besoin en gendarmes mobiles est également plus important en métropole, toujours en état d’urgence suite aux attaques terroristes. 

La Polynésie devrait donc subir une réduction de « l’ordre de 40 gendarmes mobiles. » Des effectifs qui pourraient être compensés par des réservistes. « Je m’attends à une baisse de l’ordre de 40 gendarmes mobiles (…) ce qui m’oblige à réviser mon dispositif, à rationaliser le temps de travail des gendarmes, et puis à imaginer un dispositif qui fera plus appel aux réservistes », explique le Colonel Caudrelier au micro de Tahiti Nui Télévision. 
Est ce que la sécurité au fenua en sera affectée : « Objectivement non » répond-il. 

Rédaction web (Interview : Mike Leyral)

Colonnel Pierre Caudrelier, commandant de la gendarmerie en Polynésie française

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