En quelques instants, une maison a été réduite à un amas de tôle froissées. Les occupants ont été relogés chez des amis. Leurs affaires avaient déjà été évacuées de la maison. C’est la troisième habitation du quartier à être démolie. L’an passé, le propriétaire du terrain avait adressé aux 18 familles du quartier leur avis d’expulsion. Il s’applique dès qu’une solution de relogement est trouvée.
Moana Mahiti, connaissait très bien les habitants qui ont vu leur maison détruite aujourd’hui. Le jeune homme de 30 ans sait que sa maison est la prochaine sur la liste : « J’ai grandi ici depuis tout petit. Cela fait mal de voir des maisons cassées. (…) On ne sait même pas encore où on va aller ».
Moana espère que sa demande de logement OPH aboutira avant la démolition de la maison qui abrite sa famille élargie :
« mon grand-père, ma maman, mon beau-père, ma belle-sœur, mon frère, mes deux neveux, ma petite nièce et mes deux grandes nièces ». Tous ont fait un dossier pour être relogés et sont dans l’attente d’une réponse.
Les habitants du quartier prennent ces expulsions avec résignation. Ils ont bien tenté de se rassembler en association pour les empêcher, mais sans succès. Ils savent seulement que deux maisons devront être démolies avant le 1er avril.
Rédaction web avec Sam Teinaore