Trois jours après le drame qui a coûté la vie à Kélia, au stade Excelsior, Bruno Tehaamoana, président du club, ne cesse de se repasser le fil des événements en imaginant d’autres scénarii. D’autant que les démarches pour renouveler les cages de foots ont été lancées : « Ça va faire deux ans que j’ai fait la demande d’avoir un investissement pour des cages qui sont lestées derrières avec un poids tout ça. C’était une priorité de changer ces cages qui ont 30 ans. »
La cage qui s’est renversée sur la fillette est un but de foot obligatoirement fixé au sol lors de compétitions et transportable pour les entraînements. Mais en 2016, en France, un nouveau décret a été adopté renforçant la sécurité auxquelles doivent répondre les cages de buts de football. Un cadre légal difficile à faire appliquer en Polynésie faute de service compétent : « Tout le monde utilise les mêmes cages. Sauf certains clubs qui ont peut-être évolués. Ils ont mis des buts qu’on dit rabattables, qui sont fixés directement sur un grillage. »
Pour Ariitea Bernardino, directeur de l’Institut de la jeunesse et des sports, « il faudrait dans un premier temps faire appel à un bureau de contrôle qui permettrait de venir voir si le matériel respecte les normes parce que si qui a été aux normes à une certaine époque, n’est plus forcément aux normes aujourd’hui. Par la suite ça permettrait de voir un peu plus clair sur ce qu’il faut faire, ce qu’il faut changer pour mettre tous les équipements sportifs aux normes. »
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En attendant la mise en place d’un bureau d’étude et de contrôle, une enquête pour déterminer les causes exactes du drame est en cours. Une tragédie qui restera marquée dans les esprits.