La mise en valeur de la filière Pandanus, aux Australes, est l’une des préoccupations du ministère de la Culture et de l’artisanat. La culture et l’utilisation de cette fibre végétale pour la vannerie est une pratique ancestrale à Rimatara. Mais quand vient la saison des pluies, les artisans se heurtent à une difficulté majeure : l’impossibilité de sécher le Pandanus à l’air libre.
L’installation de séchoirs à Pandanus, c’est la solution pour laquelle les ministères de l’Agriculture et de l’artisanat penchent afin de venir en aide à ces artisans. « On a une demande similaire de Rurutu et de Rimatara mais avec des conceptions différentes. Par exemple à Rimatara, ils souhaitent que le modèle qui a été proposé et accepté à Rurutu soit un peu plus haut, soit surélevé par rapport au plan discuté parce qu’ils estiment que la hauteur sous plafond n’est pas suffisante par rapport à la taille des feuilles de pandanus qu’ils cultivent à Rimatara », explique le ministre, Heremoana Maamaatuaiahutapu.
Mais les artisans de Rimatara restent dubitatifs quant à la participation financière qui leur est demandée. « Dans le projet, un séchoir revient à 1 million et 400 et quelques francs. Notre participation serait de 400 000 Fcfp« , note Jacques Iatoba Tarina, le présidence de la Fédération artisanale Vahine Vaero Rimatara.
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« Quand il s’agit de petites maisons, justement on souhaite rester dans des proportions raisonnables pour que, demain, les séchoirs à pandanus ne deviennent pas des fare pote’e, des fare rurura’a, des maisons de réunion, des fare putuputura’a », explique de son côté le ministre.
Ce projet de séchoir est toujours en phase de test, un séchoir ventilé qui devrait être mis en place aux Australes, dès l’année prochaine.