« C’était la rentrée des classes et je me suis dit qu’il fallait faire quelque chose pour ces enfants trisomiques » déclare-t-elle, vêtue d’un ensemble fait de papier journal, car Juju est aussi une spécialiste du recyclage et défend des causes environnementales. Il suffit de jeter un œil sur sa page FaceBook pour s’en convaincre.
Pour ces enfants et jeunes adultes « hors normes », la pratique d’un instrument de musique facilite la concentration, l’écoute et surtout développe la confiance en soi. « C’est un vrai plaisir partagé, c’est ludique et en plus cela leur permet de représenter leur structure, non pas en terme de difficulté, mais en terme de compétence. », explique Stéphane Marandin, directeur du centre Papa Nui.
« Nous avons eu pas mal de soutien suite au cambriolage. Des gens se sont manifesté et nous ont soutenu moralement et financièrement, au travers de l’achat de matériel. Cela nous a donné encore plus de courage et d’envie de continuer ».
Il aurait été dommage de baisser les bras. Car les enfants avait un projet: créer un groupe de danse et de musique afin de se produire lors du prochain Tota Tour. Projet compromis depuis la perte de leurs instruments. Heureusement, les bonnes âmes existent encore à Tahiti, et désormais plus rien ne s’oppose à ce que les artistes entrent en scène en mars 2018.