13 cas de dengue en 5 mois en Polynésie. « Sur l’ensemble des cas confirmés, seul le sérotype DEN-2 a été identifié, soulignait le dernier bulletin de veille sanitaire. Le séquençage des virus réalisé par l’Institut Louis Malardé indique une forte similarité avec un génotype initialement identifié au Mexique pour le cas de novembre 2023 et pour le cas de la S01 2024. Cette séquence est différente des séquences circulant aux Antilles ou en Asie/Pacifique fréquemment identifiées dans les cas importés en Polynésie française« .
La dernière épidémie de dengue au fenua date de 2020. Entre février 2019 et janvier 2020, 2 497 cas autochtones et 2 cas importés de dengue 2 ont été confirmés. Cette fois, le Pays ne parle pas encore d’épidémie, mais reste « en alerte ».
Ce mardi, une réunion avait lieu à laquelle participait le ministre de la Santé Cédric Mercadal : « Le nombre de cas a augmenté quand même semaine après semaine rapidement, y compris sur Moorea. On doit surveiller ça avec attention (…) Les plus jeunes ne sont pas immunisés donc on doit être vigilants et mettre en place le plan d’action, explique-t-il. Aujourd’hui c’est la réunion de l’ensemble des opérateurs pour organiser ensemble la vigilance sur l’ensemble du territoire »
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Après les intempéries, la prévention est de mise : les gites à moustiques sont plus susceptibles de se développer. « Il ne faut pas oublier qu’aujourd’hui, éliminer les gites à moustiques, c’est une priorité pour éviter une contamination rapide puisqu’on va avoir une prolifération des larves ».
Que faire lorsqu’on est malade ? « Aller voir son médecin. Faire un test « ser »o pour savoir si on a la dengue ou pas parce que ça ressemble à la grippe. Et ça permettra d’éviter des problématiques (…) L’encombrement des urgences, des dispensaires et de l’ensemble des postes de santé, y compris des libéraux qui, eux aussi, font face à la crise ».
Les libéraux justement ont été « mis en veille » explique le ministre, dans le cadre de ce dispositif « pour prendre les moyens de prévention nécessaires pour ne pas immobiliser notre offre de soins ».
Les nouveaux cas sont bien autochtones précise Cédric Mercadal. « Sur les cas importés on a fait la pulvérisation parce qu’on ne voulait pas la transmission. Maintenant qu’elle est sur le territoire et qu’elle se transmet de personne à personne, on voit qu’il y a des cas à Moorea, à Mahina, un peu partout. Il faut être prudents et suivre ça au jour le jour. Ce sont des cas autochtones, des cas de chez nous qui n’ont pas importés le virus parce qu’ils ne sont pas partis en vacances. Donc le virus est sur le territoire. »