Chantier au sommet du mont Aorai : le matériel héliporté

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Ballet aérien au-dessus de la crête du mont Aorai ce lundi matin : l’association Te rauatiati a tau a hiti noa tu entreprend cette semaine le chantier de rénovation des deux refuges. Ils servent d’étapes pour atteindre le sommet. L’accès est interdit le temps des travaux. Une quarantaine de militaires du RIMaP-P vient en renfort pour sécuriser et nettoyer le sentier.

Publié le 12/10/2020 à 15:27 - Mise à jour le 12/10/2020 à 15:37

Ballet aérien au-dessus de la crête du mont Aorai ce lundi matin : l’association Te rauatiati a tau a hiti noa tu entreprend cette semaine le chantier de rénovation des deux refuges. Ils servent d’étapes pour atteindre le sommet. L’accès est interdit le temps des travaux. Une quarantaine de militaires du RIMaP-P vient en renfort pour sécuriser et nettoyer le sentier.

Ce chantier au sommet des crêtes avait été annulé en 2019 à cause des mauvaises conditions météo. Cette année semble la bonne pour pouvoir héliporter 5 tonnes de matériel au premier et deuxième refuge du sentier de l’Aorai.

L’association Te rauatiati a tau a hiti noa tu mène ce projet de rénovation depuis 2015. Les refuges construits en 1989 ont été délabrés au fil du temps par des randonneurs peu scrupuleux.

(Crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

« Il y avait toute une équipe avec mes frères, mon père, Henry Jay, Frère Maxime… On était tout un groupe. S’il vous plaît, laissez propre le refuge, ne le dégradez plus. C’est malheureux ! Vous êtes quand même content quand vous arrivez là-haut, qu’il y ait un refuge. Que voulez-vous de plus ? Vous voulez qu’on l’enlève ? Tout ce que je vous demande, c’est de respecter les lieux. (…) Ce projet me tient à cœur parce que je n’ai pas pu monter le refuge Fare Ata parce que lors du dernier voyage en 1989, j’ai eu un très grave accident, et là, 30 ans après, je vais aller voir le refuge que je n’ai pas vu monté » confie Coco Dauphin, membre de l’association Te rauatiati a tau a hiti noa tu.

L’armée vient prêter main forte à l’association. 40 militaires du régiment d’infanterie de marine du Pacifique Polynésie (RIMaP-P) grimpent aussi sur cette montagne. Leur mission : nettoyer et sécuriser le sentier. Ils sont répartis en deux sections. L’hélicoptère Dauphin a permis de monter du matériel et les vivres. « Il va falloir élargir certaines portions du sentier car elles restent très restreintes et assez dangereuses. Notre mission, c’est de sécuriser et élargir quand il le faut, et rendre le sentier plus propice à la marche de marcheurs lambda et pas forcément de marcheurs aguerris avec des systèmes de sécurité particuliers à mettre en place » précise le lieutenant Morgane, responsable de la première section.

Sur la crête, les nuages bouchent rapidement la visibilité. La fenêtre météo est comptée pour effectuer toutes les rotations afin de transporter tout le matériel :tables, planches, poutres, fenêtres… L’héliportage s’est fait en deux temps. « Sur cette ligne de crête, il vaut mieux travailler tôt le matin. Il faut toujours être très vigilent par rapport à l’ennuagement, cela peut se boucher très vite. On est souvent à attendre et à reporter nos opérations de levage. Il faut commencer par le refuge le plus haut car c’est lui qui se bouche en premier » explique Laurent Coron, pilote Tahiti Nui Helicopters.

Une semaine de travaux et gros œuvre sont prévues pour réhabiliter les deux refuges et installer de nouveaux équipements. Des panneaux de sensibilisation seront aussi installés pour rappeler aux randonneurs les règles de bonne conduite pour préserver la montagne.

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