Aire marine éducative de Anaa : entre préservation et développement économique

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Publié le 14/08/2018 à 13:13 - Mise à jour le 14/08/2018 à 13:13

Situé à près de 400 km à l’est de Tahiti, l’atoll de Anaa ne laisse pas les visiteurs indifférents. Au dernier recensement, l’atoll comptait environ 500 habitants avec le coprah comme principale source de revenu. Mais ce qui fait le charme de Anaa, c’est son lagon. On dit de cet atoll qu’il a trois lagons séparés par une barrière naturelle. Le plus grand se démarque par sa couleur bleu turquoise et le fond est presque dénué de pâtés de coraux. Un décor idyllique unique que la commune souhaite promouvoir pour développer son tourisme.

C’est aussi l’un des objectifs de l’aire marine éducative inaugurée jeudi par le président Edouard Fritch. Baptisée « Te Kura Moana O Tagihia » l’espace est également labellisé. Il s’étend sur deux kilomètres sur une partie récifale et lagonaire entre le motu du village Tukuhora et Temarie l’ancien chef-lieu de Anaa.

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Jean-Pierre Baury, directeur de projet de l’aire marine éducative de Anaa, nous en dit plus. « Cette aire marine va servir à deux choses. La première, c’est que nous voulions apprendre à gérer un espace marin. Et la deuxième, c’est de préserver les espèces sans porter préjudice au développement économique de notre atoll, puisque le poisson que nous protégeons le kiaukiau attire le touriste puisqu’il est pêché à la mouche, et de plus, les parcs à poissons les récupère pour les vendre. »

Et pour rendre leurs actions de préservations plus efficaces, le directeur et ses élèves se sont rapprochés des pêcheurs pour s’entendre sur la mise en place d’un rahui. Une demande appuyée à l’unanimité. Durant les mois de mars, avril et mai les parcs à poissons sont ouverts.

« Nous avons reçu immédiatement le soutien des pêcheurs internationaux du bonefish, par le biais de la fondation Initiatives Island qui finance notre programme. »

En somme, durant la période du rahui, les propriétaires de parcs à poissons touchent une indemnité de la fondation « Initiatives Island » pour ouvrir leurs parcs. Les pêcheurs à la mouche eux, peuvent donc inscrire dès maintenant sur leur répertoire, une nouvelle destination pour s’adonner à leur passion comme cela se fait déjà à Fakarava. 
 

Rédaction web avec Brandy Tevero
 

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